Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré ce lundi que l'accord de reprise des relations diplomatiques avec l'Arabie saoudite "aura des effets positifs" sur les relations de Téhéran avec les pays de la région.

Le porte-parole du ministère, Nasser Kanaani, a déclaré, lors d'une conférence de presse, que la réconciliation (entre Téhéran et Riyad) aura d'autres effets "régionaux positifs", notamment les relations entre l'Iran et d'autres pays, selon l'agence de presse locale Tasnim.

Kanaani a évoqué la possibilité que l'accord avec l'Arabie saoudite conduise à "l'amélioration des relations entre l'Iran et le Bahreïn", ajoutant que la diplomatie "a de bons résultats", et notant que l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite "a prouvé l'efficacité des solutions diplomatiques à tout malentendu".

Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, "L'Iran et l'Arabie saoudite ont convenu de tenir un nouveau cycle de négociations, à un niveau supérieur aux pourparlers précédents, qui ont abouti à un accord de rapprochement à Pékin".

Dans ce contexte, Kanaani a annoncé que des arrangements sont en cours pour une rencontre entre les ministres iraniens des Affaires étrangères, Hussein Amir Abdullahian, et son homologue saoudien, Faisal bin Farhan Al Saud.

L'Arabie saoudite et l'Iran ont annoncé, dans la journée du vendredi, la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays et la réouverture des ambassades dans un délai de deux mois, à la suite de pourparlers parrainés par la Chine, à Pékin, selon un communiqué conjoint des trois pays.

L'accord irano-saoudien s’est conclu au terme de l’organisation des pourparlers irano-saoudiens par à Pékin, du 6 au 10 mars, "en réponse à une initiative du président chinois Xi Jinping, et en accord avec les dirigeants du Royaume et de la République iranienne, dans leur volonté de résoudre les différends", selon un communiqué tripartite.

En janvier 2016, l'Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran, à la suite des attaques contre l'ambassade de Riyad à Téhéran et de son consulat dans la ville de Mashhad (est), en signe de protestation contre l'exécution de l'imam chiite saoudien Nimr al-Nimr, par le royaume saoudien, sur fond d’accusations, dont celle du "terrorisme" entre autres.