Burkina Faso : "une soixantaine" de civils tués dans une attaque dans l’Est du pays

"Une soixantaine" de civils ont été tués et plusieurs autres portés disparus, dans une attaque perpétrée le 26 février dernier, par des hommes armés non identifiés contre le chef-lieu de la commune rurale de Partiaga située dans la province de la Tapoa dans l’Est du Burkina Faso, a annoncé mardi soir, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) dans un communiqué.

"Le dimanche 26 février 2023, une incursion de groupes armés terroristes (GAT) dans la commune de Partiaga (..) a malheureusement causé des pertes en vies humaines, fait des dégâts matériels importants et entrainé des déplacements massifs de populations principalement vers Diapaga et Namounou", a écrit le mouvement de défense des droits de l’Homme.

"En l’absence de toute intervention des Forces de défense et de sécurité (FDS) ; l’horreur a duré toute la journée, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) ayant été rapidement dépassés par les évènements", a précisé l’organisation.

A ce jour, aucun bilan officiel n’a été communiqué par les autorités burkinabè.

Le 28 février, le gouverneur de la région de l’Est le colonel Hubert Yaméogo avait confirmé l’attaque, et informé les populations que des actions de sécurisation sont en cours et qu'un bilan de l'attaque sera établi dès que possible.

Le mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) a expliqué dans son communiqué que "le message des forces vives de la Tapoa du 1er mars 2023, fait cas d’une soixantaine de personnes tuées ainsi que des portés disparus", et qu’à ce jour, le chef-lieu de la commune rurale Partiaga "s’est pratiquement vidé de l’essentiel de sa population".

Le MBDHP a condamné cette "attaque terroriste" et invité les autorités politiques, militaires et celles en charge de la sécurité des populations à assurer véritablement leur mission régalienne de sécurisation des populations et de leurs biens.
- Nous battre pour vaincre

Mardi, dans une déclaration à la presse le conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), a pour sa part, expliqué que les deux (02) derniers mois (janvier et février) ont été marqués par de multiples attaques qui ont visé les forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs civils de l’armée) faisant plusieurs morts et de nombreux blessés au Burkina Faso.

"Le Burkina Faso est au bord de l’abîme. Nous n’avons qu’une seule option : nous battre pour vaincre, car nous n’avons pas le luxe de faillir", a lancé le Président du CNOSC/BF Doanio Hermann.

Mardi soir, l’Agence d’information du Burkina (AIB, officielle) a rapporté qu’"une centaine de terroristes ont été neutralisés et une importante logistique récupérée", depuis le lancement il y a quelques jours, de grandes opérations aéroterrestres dans plusieurs régions du Burkina Faso.

Jointe au téléphone par Anadolu, une source sécuritaire a confirmé sous couvert d’anonymat le déroulement de plusieurs opérations antiterroristes d’envergures, sans fournir de bilan.

La situation sécuritaire au Burkina Faso est marquée par des attaques terroristes perpétrées depuis 2015 dans plusieurs régions du pays.

Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et près de deux millions de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.

Source : AA

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