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- Le 22 Novembre 2024
Marwan Muhammad, figure engagée de la lutte contre l’islamophobie en France et à l’international, est pris pour cible depuis vendredi, par le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR, gouvernemental).
Dans une série de tweets outranciers, l’institution gouvernementale, supposée lutter contre la radicalisation, accuse Marwan Muhammad d’être un « activiste islamiste se faisant passer pour un défenseur des droits des musulmans ».
Le CIPDR assure également que le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), dont Marwan Muhammad a été le porte-parole, puis le directeur exécutif, était en réalité « une organisation qui incitait insidieusement à la haine et à la division ».
« Sous couvert de dénonciation d’actes dits « islamophobes », le CCIF, si cher à Monsieur Marwan Muhammad, consacrait tous ses moyens à la diffusion de "fake news" selon lesquelles la France serait un pays raciste et antimusulman » va même jusqu’à écrire le CIPDR, dans un tweet publié dimanche.
Cette prise de position politique, assimilée à du ciblage et du harcèlement, a provoqué un véritable tollé sur le réseaux sociaux, tant pour son fond que pour sa forme.
Marwan Muhammad, a reçu de nombreux soutiens et a fait savoir qu’il avait contacté personnellement le président Emmanuel Macron pour lui faire part de son indignation, face au déploiement des moyens de l’Etat pour le diffamer et l’attaquer au travers de comptes institutionnels.
À noter, par ailleurs, que le CIPDR est actuellement dirigé par Christian Gravel, proche de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, fervent partisan d’une laïcité offensive et ouvertement hostile au CCIF.
Inquiets de cette méthode lâche, plusieurs figures militantes ou engagées notamment contre l’islamophobie, se sont émues de la situation.
« Comment peut-on se sentir en sécurité avec notre gouvernement actuel qui, via des comptes officiels sur les réseaux sociaux, cible des citoyens français? », a, par exemple, questionné le Dr Fanny Bauer-Mauer sur Twitter.
Même son de cloche du côté de la journaliste Aude Lancelin qui se demande s’il est « normal qu'un service public cible (...) un adversaire politique sur les réseaux sociaux, le qualifiant "d'activiste islamiste" sans le moindre début de fondement? ».
Elle déplore « l’Etat macronien en roue libre ».
Source : AA