Blinken menace la Chine de sanctions en cas de soutien militaire à la Russie

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a menacé, ce jeudi, d'imposer des sanctions à la Chine si elle fournissait "un soutien ou une assistance militaire" à la Russie.

C’est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par Blinken, au terme de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, dans la capitale indienne, New Delhi.

Blinken a déclaré que les États-Unis imposeraient des sanctions à la Chine "si elle fournit une assistance militaire à la Russie".

Le chef de la diplomatie américaine a souligné, en outre, que seules la Chine et la Russie "n'étaient pas d'accord avec la déclaration finale du G20".

Plus tôt dans la journée, la Chine s'est jointe à la Russie pour refuser de publier un communiqué commun du G20. Les deux pays, qui se sont considérablement rapprochés, n’étaient pas en faveur de "la publication du communiqué commun condamnant la guerre russe contre l'Ukraine".

Blinken a indiqué lors de la conférence de presse qu'il s'était entretenu directement avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, et qu'il lui avait signifié que "Moscou doit mettre fin à cette agression".

Le secrétaire d'État américain a, d'autre part, appelé la Russie à changer de position et à respecter le traité New Start, relatif au désarmement nucléaire et à la prolifération des armes stratégiques.

"J'ai informé Lavrov que quoi qu'il arrive dans le monde, nous sommes toujours prêts à nous engager dans le contrôle des armes stratégiques, et j'ai demandé le maintien des canaux de communication entre nous", a-t-il affirmé.

Dans ce même contexte, Blinken a accusé la Russie de tenter de faire obstruction à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.

"Nous exhortons la Russie à prolonger l'accord sur les céréales, qui expire le 18 mars, à appuyer sa mise en œuvre, et à le faire sans délai", a-t-il ajouté.

Blinken a souligné que les dirigeants du G20 avaient clairement exprimé leur "soutien au renouvellement de l'accord sur les céréales, parrainé par la Türkiye".

Vers la fin du mois de février, la Chine a publié une proposition de règlement "pacifique" de la crise entre la Russie et l'Ukraine, à l'occasion du premier anniversaire du déclenchement de ce que la Russie qualifie "d’opération militaire spéciale" en Ukraine, le 24 février 2022.

La proposition de Pékin, qui fait suite aux pourparlers sino-russes et au rapprochement entre les deux pays, a suscité une levée de boucliers chez les pays occidentaux, et les États-Unis.

Les relations entre la Russie et la Chine se sont considérablement améliorées, ce qui a suscité les inquiétudes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), quant à un éventuel soutien militaire de Pékin à Moscou, dans le conflit en Ukraine.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré le mois dernier qu'il y avait "une inquiétude croissante" concernant la possibilité que la Chine décide "d'armer et de soutenir la Russie dans sa guerre" contre l’Ukraine.

Il est à noter que le G20 regroupe les plus grandes économies mondiales.

Les membres du G20 sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, la République de Corée, le Royaume-Uni, la Russie, la Türkiye et l'Union européenne.

Source : AA

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