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- Le 22 Novembre 2024
Les manifestants anti-coup d'État militaire au Myanmar poursuivent leurs protestations, au lendemain d'une journée sanglante dans la plus grande ville du pays, selon l'agence de presse américaine "Associated Press".
Au moins 141 protestataires ont été tués par les forces de sécurité, dont des enfants de moins de 16 ans, marquant ainsi le bilan quotidien le plus élevé depuis l'annonce du coup d'État en février.
L'AP a rapporté que les protestataires ont poursuivi leurs manifestations, dimanche, à Yangon et à Mandalay, les deux plus grandes villes du Myanmar, ainsi que dans d'autres régions.
Et d'expliquer que les forces de l'ordre ont à nouveau recouru à la force et à la violence contre les protestataires.
De son côté, l'agence de presse indépendante "Myanmar Now" a rapporté avoir documenté le meurtre de 141 civils dans 44 villes affiliées à 8 régions du pays.
''Cela a porté le bilan depuis le début du coup d'État à 469 morts'', déplore le média.
La mort de civils, samedi, a en effet coïncidé avec la ''Journée de la résistance'', qui marque la résistance de l'armée contre l'occupation japonaise en 1945. Cette date clé a été rebaptisée plus tard par la ''Journée des forces armées''. L'armée a célébré cet évènement historique dans un défilé militaire organisé à Naypyidaw.
Réagissant à ces répressions sanglantes, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné que la poursuite de la répression militaire au Myanmar exige une riposte internationale ferme et unifiée.
''Le Secrétaire général condamne dans les termes les plus vifs le meurtre de dizaines de civils, dont des enfants et des jeunes, par les forces de sécurité au Myanmar, samedi'', a pour sa part déclaré Farhan Haq, le porte-parole adjoint du Secrétaire général, via un communiqué diffusé samedi.
Dans le même contexte, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré samedi dans un tweet que son pays était "consterné par les violences commises par les forces de sécurité birmanes".
Un communiqué conjoint a, dans la foulée, été publié par des chefs militaires de 12 pays, dont l'Allemagne, l'Australie, le Canada, les États-Unis, la Grèce, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, condamnant le recours à la force excessive par l'armée birmane contre des personnes non armées.
Au début de février, des commandants de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.
Après le putsch, des manifestations populaires de rejet de l'autorité militaire, ont eu lieu dans tout le pays. L'administration militaire a alors imposé la loi martiale dans 7 quartiers de Yangon et de Mandalay.
Source : AA