Le bilan du naufrage d'une embarcation transportant des migrants au large de la ville de Calabre, dans le sud de l'Italie, est passé à 60 morts, selon les autorités locales.

Les garde-côtes italiens ont annoncé, dans un communiqué, que 60 migrants ont péri, alors que 80 autres ont survécu au naufrage.

Les autorités ont, également, affirmé que "le bilan risque de s'alourdir car l'embarcation transportait près de 200 personnes".

Plus tôt dans la journée, l'agence de presse italienne (AGI) a rapporté que les garde-côtes italiens ont repêché 33 corps, après que leur bateau a coulé, au large de la côte sud de l'Italie.

Les équipes de secours ont déclaré que la plupart des corps ont été retrouvés échoués sur les plages d'une station balnéaire de la province de Crotone.

Le navire, transportant des migrants d'Iran, du Pakistan et d'Afghanistan, s'est écrasé contre des rochers, selon médias italiens.

La tragédie survient quelques jours seulement après que le gouvernement de droite dirigé par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, a adopté une nouvelle loi controversée sur le sauvetage des migrants clandestins.

La nouvelle loi proposée par le gouvernement de Meloni oblige les navires d'aide à ne faire qu'une seule tentative de sauvetage à la fois, ce qui menace d'augmenter le nombre de noyades en Méditerranée centrale, le point de passage le plus dangereux au monde pour les personnes demandant l'asile en Europe.

Meloni a exprimé, dans un communiqué de presse, sa "profonde tristesse face à cette tragédie'', soulignant ''qu'il s'agit d'un crime de naviguer sur un bateau d'une longueur de seulement 20 mètres, avec jusqu'à 200 personnes à bord''.

Dans ce même contexte, le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, a déclaré, dans un communiqué, que "cette tragédie reflète l'importance de lutter résolument contre l'immigration irrégulière, où des passeurs sans scrupules organisent ces périples pour s'enrichir".

Il a également appelé à aller de l'avant avec toute "éventuelle initiative visant à entraver le départ des migrants par ces voies illégales".​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​