Plusieurs glissements de terrain meurtriers ont touché le sud du Pérou, dans la région d’Arequipa, après la chute de pluies torrentielles. Wilson Gutierrez, un responsable de la défense civile du district de Nicolas Valcarcel, dans la province de Camana, a déclaré, lundi 6 février, à la radio locale RPP, que 36 corps avaient été retrouvés dans plusieurs villages.

Parmi les morts se trouvent cinq personnes qui roulaient dans une camionnette qui a été poussée dans une rivière par une marée de boue. Les premiers glissements de boue et de rochers sont survenus dimanche après les intempéries. 

Un premier bilan, communiqué par l’Institut national de défense civile à Arequipa, faisait état de quinze morts, vingt blessés et deux disparus.

Déclaration d’état d’urgence demandée par les autorités locales

Quatre localités du district et de la région voisine de Rio Grande ont été particulièrement touchées. « La situation dans ces quatre villages est très défavorable (…) tant à Rio Grande qu’à Nicolas Valcarcel », a déclaré le gouverneur régional, Rohel Sanchez, à la télévision locale Canal N. L’activité minière est importante dans les collines entourant ces villages.

« Nous avons probablement des gens [et des ouvriers] là-bas qui n’ont pas pu sortir et qui ont été emportés par les coulées de boue », a ajouté M. Sanchez. 

Le nombre total de sinistrés à Arequipa est actuellement de quelque 12 000 personnes, selon la même source. Les responsables de la défense civile ont déclaré qu’environ 630 maisons avaient été endommagées après les glissements de terrain, qui ont également touché des ponts, des canaux d’irrigation et des routes.

Les autorités d’Arequipa ont demandé au gouvernement central de Lima de déclarer l’état d’urgence pour catastrophe naturelle dans la région. Les pluies constantes sont fréquentes en février au Pérou, provoquant souvent des glissements de terrain meurtriers.