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- Le 22 Novembre 2024
Une explosion s’est produite dimanche à proximité de la cathédrale de Makassar, capitale de la province de Sulawesi du Sud, sur l’île de Célèbes, faisant au moins 14 blessés.
Au moins 14 personnes ont été blessées dimanche 28 mars dans un attentat-suicide qui a visé la cathédrale de Makassar, dans l’est de l’Indonésie, après la messe des Rameaux, célébration qui marque pour les chrétiens le début de la semaine sainte. L’extérieur de l’édifice du sud de l’île de Célèbes était jonché de morceaux de corps humains à la suite de cette puissante déflagration qui s’est produite vers 10 h 30, heure locale (5 h 30, heure française).
La police n’a pas donné de précisions sur l’état de santé des blessés « Deux personnes circulaient à moto quand l’explosion s’est produite au principal portail de l’église, les assaillants tentaient d’entrer dans le périmètre de l’église, a déclaré le porte-parole de la police nationale Argo Yuwono. La moto a été détruite et il y a des morceaux de corps. Nous sommes toujours en train de ramasser les morceaux et d’essayer d’identifier le sexe des assaillants. »
Un peu plus tôt, la police de la province de Sulawesi du Sud, dont Makassar est la capitale, avait fait savoir qu’un assaillant au moins avait péri. La police nationale n’a pas confirmé cette information. « Il y a beaucoup de lambeaux de corps humains près de l’église et aussi dans la rue », a déclaré de son côté Mohammad Ramdhan, le maire de cette ville portuaire de 1,5 million d’habitants. Un témoin a, de son côté, parlé d’une explosion « très forte ».
La police a affirmé qu’un agent de sécurité avait tenté d’empêcher la moto d’entrer dans le périmètre de la cathédrale du Sacré-Cœur-de-Jésus, siège de l’archidiocèse de Makassar, juste avant la déflagration, qui est survenue après la fin de la messe.
Le dimanche des Rameaux marque l’entrée de Jésus Christ dans Jérusalem, selon la tradition chrétienne, au début de la semaine sainte conduisant à Pâques. « Nous avions terminé la messe, et les gens rentraient chez eux quand cela s’est produit », a déclaré aux journalistes le prêtre Wilhelmus Tulak. De nombreux véhicules étaient endommagés près du complexe de la cathédrale, autour duquel la police établissait un cordon de sécurité, selon un photographe de l’Agence France-Presse présent sur place.
Les églises ont, par le passé, été la cible d’extrémistes en Indonésie, qui est le pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde. En mai 2018, une famille de six personnes, dont deux filles de 9 et 12 ans et deux fils de 16 et 18 ans, avait déclenché des bombes contre trois églises de Surabaya, la deuxième ville du pays, tuant plus d’une dizaine de fidèles. Cette famille radicalisée était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah, qui soutient l’organisation Etat islamique, laquelle avait revendiqué les attaques.
La tradition de tolérance de l’Indonésie a été éprouvée, ces dernières années, par un développement des courants islamiques conservateurs, voire extrémistes, et les minorités religieuses, chrétiennes mais aussi bouddhistes et hindoues s’inquiètent de voir la coexistence religieuse mise à mal.
Source : Le Monde avec AFP