Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Des soldats des forces armées de la République démocratique du Congo ont été tués, vendredi, dans une embuscade des miliciens, en Ituri, une province du Nord - Est congolais à proximité des frontières avec l’Ouganda.
« Au total 15 soldats dont deux officiers sont morts. Ils ont été pris dans une embuscade des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) près de la paroisse catholique de Pimbo », a déclaré à Anadolu, Philibert Combe, vicaire de la paroisse.
Les militaires tués étaient en renfort dans une localité où une autre attaque des miliciens était signalée, à 60 kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de la province.
La Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la Monusco (mission onusienne dans le pays), Bintou Keita, a condamné dans un communiqué « l’attaque des miliciens Codeco Urdpc qui a causé la mort de 15 soldats » des forces armées de la RDC.
Elle s’est dite « consternée par le prix élevé que les populations et les forces de sécurité congolaises continuent de payer à cause de l’activité des groupes armés ».
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri a confirmé l’embuscade mais ne s’est pas prononcé sur les pertes subies par l’armée.
Il a indiqué que lors des échanges de tirs pendant l’embuscade, « nous avons réussi à neutraliser 7 assaillants et blessé 10 ».
D’après des informations recueillies par Anadolu auprès de responsables militaires dans la région, les assaillants ont visé le convoi pour s’approvisionner en munitions et armes.
Lors de l’embuscade, ils se sont emparés des cargaisons destinées à une unité de l’armée.
Le groupe armé Coopérative de développement du Congo (Codeco) est née dans la fièvre de la résurgence des tensions interethniques en Ituri depuis 2017. La milice prétend défendre la communauté Lendu face aux milices d’autodéfense d’autres ethnies dont les Hema et Alur.
Ses victimes se comptent par milliers. Elle se classe parmi les premières milices les plus sanglantes en République démocratique du Congo, pays qui compte une centaine de groupes armés qui s’affrontent pour le contrôle des richesses minières abondantes.