La France rappelle son ambassadeur à Ouagadougou pour « consultations »

La France a rappelé son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations sur la situation actuelle et sur les perspectives de la situation bilatérale », a confirmé jeudi la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre en conférence de presse.

« Nous allons profiter de sa présence pour pouvoir tenir des réunions à ce sujet avec lui » a-t-elle poursuivi, répondant à une question d’Anadolu, avant de confirmer avoir « effectivement reçu la dénonciation de l'accord de 2018 ce mardi 24 janvier ».

Précisant que ce « délai court donc jusqu’au 24 février » la représentante de la diplomatie assure par ailleurs que la France respectera « évidemment les termes de cet accord » et que « ce retrait s'effectuera comme le reste de la réarticulation du dispositif des forces françaises, dans un calendrier qui est précisé par le Président de la République et se fera évidemment dans les délais impartis » en « sécurité, transparence et en coordination avec les autorités burkinabés ».

Ce sont 400 militaires français qui sont donc amenés à quitter le Burkina Faso dans les prochaines semaines.

À noter que depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois au Burkina Faso, les relations diplomatiques entre Paris et Ouagadougou, déjà affectées par la montée d’un sentiment anti-français en Afrique, n’ont cessé de se dégrader.

Le dernier incident en date remonte au 20 décembre dernier lorsque les autorités burkinabè ont officiellement demandé le remplacement de l'ambassadeur, Luc Hallade, pour des manquements, rquête que Paris a rejeté.

Les emprises diplomatiques françaises ont notamment été prises pour cible par des manifestants hostiles à la France après le coup d’Etat tandis qu’en décembre dernier, le gouvernement burkinabé a décidé, la suspension jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI), accusant le média de « manquements ».

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