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- Le 22 Novembre 2024
Le gouvernement afghan a mis en garde, samedi, contre le chaos et la guerre civile qui pourraient survenir en cas de retrait précipité des forces américaines et de l'OTAN sans qu'un accord de paix ait été conclu.
S'exprimant lors d'une conférence de presse dans la capitale Kaboul, un jour après que les talibans aient mis en garde les États-Unis contre une prolongation de la présence militaire au-delà de la date limite du 1er mai, conformément à l'accord de Doha, le conseiller afghan pour la sécurité nationale, Hamdullah Mohib, a déclaré que le retrait précipité des troupes étrangères d'Afghanistan présentait un risque de retour à la guerre civile.
"Si les talibans espèrent le chaos dans le pays, à Dieu ne plaise, et s'emparer du pouvoir, ils se trompent. Personne ne souhaite le retour des talibans au pouvoir", a déclaré Muhib, qui était entouré du chef de l'armée, le général Mohammad Yaseen Zia, et du vice-ministre de l'intérieur, Abdul Saboor Qaneh.
Ses déclarations font suite à un article du New York Times selon lequel les services de renseignement américains ont indiqué à l'administration Biden que les talibans pourraient envahir la majeure partie de l'Afghanistan d'ici deux à trois ans si les troupes américaines quittent le pays avant qu'un accord de partage du pouvoir ne soit conclu entre les parties au conflit.
Les Talibans ont vivement réagi, vendredi, aux récentes déclarations du président américain Joe Biden, ainsi qu'à la prolongation de la présence militaire de l'Allemagne dans ce pays ravagé par la guerre.
Dans une déclaration virulente, le mouvement a prévenu que " la mort et la destruction " régneraient en cas de violation de l'accord de Doha avec les États-Unis.
Il a formellement mis en garde contre le non-retrait de toutes les troupes étrangères d'Afghanistan au 1er mai, conformément à l'accord conclu avec les États-Unis au Qatar.
Les talibans ont également lancé un avertissement annonçant des attaques dans tout l'Afghanistan. "Toute la responsabilité de la prolongation de la guerre, de la mort et de la destruction reposera sur les épaules de ceux qui ont commis cette violation", selon une déclaration publiée par le porte-parole du mouvement, Zabiullah Mujahed.
Cette déclaration intervient alors que l'Allemagne a accepté de prolonger sa mission en Afghanistan jusqu'en 2022, sous réserve de l'approbation du Parlement. Selon le projet approuvé par le cabinet de la chancelière Angela Merkel, les troupes allemandes resteraient jusqu'au 31 janvier 2022.
L'Allemagne a le deuxième plus important contingent, après celui des États-Unis, dans la Mission Resolute Support (Mission Soutien Déterminé) de l'OTAN en Afghanistan, avec plus de 1 100 soldats déployés dans le nord du pays.
Source : AA