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- Le 22 Novembre 2024
Des manifestants de toutes les régions du Pérou ont continué à affluer vers la capitale du pays, mardi, pour manifester contre la présidente Dina Boluarte et exiger que le gouvernement organise des élections dans les plus brefs délais.
Des milliers de manifestants, provenant pour la plupart des régions du sud du pays, se sont rassemblés à Lima ces derniers jours, pour rejoindre le mouvement de protestation populaire amorcé le 7 décembre, lorsque l'ancien président Pedro Castillo a été évincé du pouvoir puis mis en état d'arrestation après avoir tenté de dissoudre le Congrès et de gouverner par décret afin d'éviter une mise en accusation pour des allégations de corruption.
Les manifestants ont érigé des barricades sur les axes routiers pour bloquer certaines des plus importantes artères du pays. Plus de 100 routes sont ainsi bloquées, ce qui a entraîné de longs embouteillages.
La police péruvienne a dégagé plusieurs tronçons de l'autoroute panaméricaine, que les manifestants avaient bloquée mardi, dans le nord du pays, ainsi que l'autoroute interocéanique dans la région amazonienne.
Le gouvernement avait décidé, dimanche, de décréter l'état d'urgence pour 30 jours dans certaines régions, dont Lima, ce qui autorise l'armée à intervenir pour maintenir l'ordre.
Dina Boluarte a demandé aux manifestants de protester dans le calme et a déclaré qu'elle s'entretiendrait avec eux à leur arrivée à Lima.
"Je vous invite à venir à Lima dans le calme. Nous vous tendons la main et vous ouvrons notre cœur pour que vous puissiez exprimer pacifiquement vos revendications", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : "Je vous attendrai au palais présidentiel pour que nous puissions parler de vos revendications sociales".
Selon les dernières informations, 50 personnes ont perdu la vie depuis le début des manifestations en décembre. Quarante et un civils sont morts lors d'affrontements, huit dans des accidents de la route et des événements liés aux blocus des axes routiers, tandis qu'un policier est décédé des suites de ses blessures après avoir été assailli par la foule, selon le bureau de l'ombudsman.