Myanmar : le nombre des victimes de la répression policière passe à 93 morts

L'Union européenne et le Royaume Uni ont condamné le meurtre de civils durant la "Journée des forces armées" au Myanmar.

Le nombre des victimes de la répression policières au Myanmar est passé, samedi, à 93 morts. Il s'agit du bilan quotidien le plus élevé depuis le début du coup d'État en février, selon l'Associated Press.

Cité par l'AP, un chercheur indépendant, préférant garder l'anonymat a déclaré que le nombre de morts avait atteint 93, dans plus de 24 villes et villages à travers le pays.

Le site d'information "Myanmar Now" a rapporté, plus tôt dans la journée, avoir documenté le meurtre d'au moins 50 manifestants.

Les meurtres ont rapidement provoqué une condamnation internationale. Plusieurs missions diplomatiques au Myanmar ont, en effet, publié des communiqués faisant état du meurtre de civils, samedi, dont des enfants.

"Nous nous souviendrons de cette 76e Journée des forces armées au Myanmar comme étant un jour de terreur et de honte", s'est indignée la délégation de l'Union européenne au Myanmar, sur Twitter, ajoutant: "Le meurtre de civils sans défense, dont des enfants, est injustifiable".

L'ambassade britannique au Myanmar a, à son tour, condamné dans un communiqué, le meurtre de civils au Myanmar.

Ceci s'est produit en parallèle avec la Journée de la résistance, marquant le jour où l'armée avait commencé à résister à l'occupation japonaise en 1945. L'armée du Myanmar l'a rebaptisée "Journée des forces armées" et elle est célébrée, chaque année, avec une démonstration de la force militaire.

Au moins 421 protestataires ont été tués par les forces de l'ordre, depuis le début des manifestations organisées contre le coup d'État militaire, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques de Birmanie (indépendant).

En février, des commandants de l'armée avaient mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Après le putsch, des manifestations populaires de rejet de la junte militaire, ont eu lieu dans tout le pays. L'administration militaire a alors imposé la loi martiale dans 7 quartiers de Yangon et de Mandalay.

Source : AA

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