Colombie : 43 blessés dans un attentat à la voiture piégée dans le sud-ouest du pays

Le ministre de la Défense de Colombie, Diego Molano Aponte, a imputé la responsabilité de cet attentat aux partisans du mouvement de la gauche radicale "FARC" (Forces armées révolutionnaires de Colombie)

Au moins 43 personnes ont été blessées, samedi, dans un attentat à la voiture piégée perpétré dans la province du "Cauca", dans le sud-ouest de la Colombie.

Le ministre de la Défense de Colombie, Diego Molano Aponte, a déclaré dans un tweet, que le bilan des victimes de l'explosion à la mairie de Corento (département du Cauca occidental), s'élevait à 43 blessés.

Il a ajouté que "l'état de six des blessés est jugé grave".

Le ministre Molano a imputé la responsabilité de cet attentat aux partisans du mouvement de la gauche radicale "FARC" (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

La plupart des blessés sont des employés municipaux, la voiture ayant explosé aux abords du bâtiment. Les blessés ont été acheminés vers les hôpitaux voisins.

L'explosion, que les autorités ont qualifiée d'"attaque terroriste", a également causé d'importants dégâts aux habitations et aux entreprises voisines, selon le ministre.

L'attentat aurait été perpétré par des transfuges des "FARC", ce vendredi marquant l'anniversaire de la mort du chef et fondateur du mouvement, Manuel Marulanda, également connu sous le nom de Terovigo, selon les médias.

Le président colombien Ivan Duque a condamné l'attaque, déclarant par un tweet que : "Le terrorisme est l'arme des lâches".

Il a expliqué qu'il avait donné des instructions aux forces de sécurité pour que les "criminels soient identifiés."

Début décembre 2017, le Congrès colombien a adopté une législation dite "juridiction spéciale de paix (JEP)", grâce à laquelle les dirigeants des "FARC" ont été en mesure de participer sans entrave à l'action politique.

Ladite législation est considérée comme l'un des éléments les plus importants de l'accord signé par le gouvernement colombien avec le mouvement en 2016, dans la mesure où elle constitue un mécanisme permettant de poursuivre les membres du mouvement des "FARC" qui ne bénéficiaient pas de l'amnistie.

Le 24 novembre 2016, le chef des FARC, Rodrigo Bondono, et l'ancien président colombien Juan Manuel Santos ont signé un accord de paix qui mettait fin au conflit armé qui s'était déclenché dans le pays en 1950.

En vertu de cet accord, les rebelles de différentes régions de Colombie ont commencé en mars 2017 à déposer les armes.

Source : AA

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