Est de la RDC : 10 morts et 39 blessés dans l'attentat ayant visé une église

Au moins 10 personnes sont mortes et 39 autres ont été blessées dans l'attentat à la bombe ayant visé une église protestante, dimanche, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué les autorités.

L’attaque a explosé en plein culte consacré au baptême des fidèles. « Le bilan est de dix morts et 39 blessés », a déclaré le porte-parole de l’armée dans la région de Beni, le capitaine Anthony Mwalushay, joint par Anadolu. Un ressortissant kényan suspecté d'avoir participé à l'attentat a été arrêté.

« En exploitant le sujet arrêté, tout laisse à croire qu’il s’agit d’un acte terroriste posé par les terroristes de l’ADF (Forces démocratiques alliés) pour accomplir sa volonté d’attaquer l’une des agglomérations. C’est comme ça que les terroristes avaient déjà prédit pour les fêtes de fin d’année », a ajouté le porte-parole militaire.

Des images parvenues à Anadolu montrent des enfants inertes au sol, jambes et bras coupés, des parents démembrés et du sang coulant au sol.

« Le gouvernement condamne vigoureusement l’attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF forces démocratiques alliés », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans une note aux médias.

Le gouvernement « rassure que les services de sécurité ont pris le contrôle du lieu après l’explosion ayant causé pertes en vies humaines et dégâts matériels. Les blessés sont évacués dans des structures médicales », a déclaré le porte-parole qui annonce que « les enquêtes sont en cours pour détecter l’origine de cet acte terroriste ».

L’attaque n’a pas encore été revendiquée dans cette région marquée par les attaques récurrentes des Forces démocratiques alliés (ADF), rébellion d’origine ougandaise affiliée à Daech depuis 2019.

Les ADF repliés dans la région depuis trois décennies s’emploient à des opérations « plus visibles et plus meurtrières » en utilisant des attentats-suicides, en s’appuyant sur un réseau et des cellules opérationnelles bien établis, selon un rapport des Nations unies effectué en 2022.

Auteur du massacre de milliers de civils depuis 10 ans dans le territoire de Beni (Province du Nord – Kivu) et la province de l’Ituri (depuis 4 ans), l’ADF est visé par des opérations conjointes des armées congolaise et ougandaise dont l’efficacité est remise en cause par la société civile. Les opérations avaient été lancées en novembre 2021 à Beni.

Source : AA

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