Tchad : de nouvelles manifestations de l'opposition dispersées à Ndjamena

Des marches ont été organisées ce samedi 27 mars dans différents quartiers de la capitale tchadienne N'Djamena où plusieurs personnes ont été arrêtées, selon la société civile locale.

Des partis politiques et associations de la société civile avaient appelé à manifester contre un sixième mandat du président Idriss Déby Itno.

Des groupes de personnes, munis de sifflets et de pancartes avec des inscriptions : "Non au sixième mandat" , ont bien tenté de défiler ce samedi dans les rues de N'Djamena mais ils ont été vite dispersés par la police anti-émeutes, a précisé dans une déclaration à Anadolu, Kemba Didah Alain, coordonnateur national du Mouvement Citoyen le Temps - Tchad, une organisation de la société civile.

Plusieurs manifestants et des journalistes ont été arrêtés par la police au niveau du rond-point à double voie et à Dembé, a ajouté la même source.

"Des bombes de gaz lacrymogène ont été tirées dans plusieurs quartiers surtout au marché de Dembe", a souligné à Anadolu, l’opposant Succès Masra, leader du parti de l’opposition "Les Transformateurs".

"Au total, une dizaine de personnes ont été blessés et une quarantaine de personnes ont été interpellées", a-t-il affirmé.

Dans un tweet, l’opposant Saleh Kebzabo a annoncé qu’au moins quatre militants de son parti l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) ont été interpellé par la police au quartier Chagoua à N'Djamena.

"Nous marcherons jusqu'à ce que ce pays à l'arrêt marche à nouveau grâce à la Justice, l'égalité et l'Alternance maintenant. Nous marchons pour exiger le droit de marcher", a martelé l’opposant Succès Masra.

Vendredi, le ministre tchadien de la Sécurité publique a annoncé dans un communiqué que "toutes les marches ou manifestations" sont strictement interdites sur l’ensemble du Tchad jusqu’à nouvel l’ordre.

Les manifestations réclamant plus de justice sociale et l’alternance au Tchad ont démarré depuis le 6 février que l’opposition et la société civile ont appelé à des manifestations pour réclamer plus de justice sociale et l’alternance politique, qui ont été interdites par les autorités, au motif qu’elles risquent "d’engendrer des troubles à l’ordre public".

Source : AA

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