Le chef de la diplomatie hongroise appelle au rapatriement des réfugiés syriens du Liban

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Sjärto, a appelé la communauté internationale à contribuer au rapatriement des réfugiés syriens du Liban.

La déclaration de Sjärto est intervenue, lors d'une conférence de presse conjointe tenue jeudi, avec son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, dans la capitale libanaise, Beyrouth.

Le responsable hongrois a fait savoir que la cause directe de la crise alimentaire mondiale est la guerre en Ukraine, avertissant qu'elle pourrait provoquer le phénomène de la migration clandestine, en provenance de pays qui ont déjà des problèmes.

"Nous savons que les vagues d'immigration clandestine constituent toujours une instabilité et que leur principale destination est l'Union européenne", a ajouté Sjärto.

Et de poursuivre : "La Hongrie, de par sa situation géographique, ressent la crise créée par la guerre d'une part et l'immigration clandestine d'autre part, et nous nous rendons compte que si la pression augmente, l'Union européenne ne pourra pas y faire face."

Le chef de la diplomatie hongroise a donné l'exemple du Liban qui importe de grandes quantités de blé et de pétrole de pays qui sont actuellement en guerre.

"Nous voyons les grands efforts que le Liban fournit pour garantir ces denrées alimentaires de base à sa population, déjà que le nombre de réfugiés syriens constitue désormais le un cinquième du total des habitants", a-t-il noté.

Peter Sjärto a mis en garde contre une vague d'immigration clandestine au cas où les réfugiés syriens ne rentreraient pas dans leur pays, appelant la communauté internationale à contribuer dans leur rapatriement.

Il a, également, souligné que la Hongrie et le Liban sont intéressés par le fait de parvenir à la paix dès que possible en Ukraine, malgré leur éloignement géographique, soulignant la nécessité d'accélérer le rétablissement de la paix avant que la crise alimentaire mondiale ne s'aggrave et ne pousse des dizaines ou des centaines de milliers de personnes à émigrer illégalement.

Les déclarations du ministre hongrois des Affaires étrangères interviennent alors que les autorités de son pays poursuivent leur politique stricte et raciste envers les réfugiés et refusent de les recevoir (surtout les non-Européens). Les autorités hongroises avaient, cependant, annoncé, auparavant, qu'elles accueilleraient tous les réfugiés ukrainiens, après le déclenchement de la guerre russe contre l'Ukraine.

Pour sa part, le ministre libanais des Affaires étrangères, Bou Habib, a affirmé l'importance de la question des déplacés syriens pour le Liban.

"Il était très important pour vous de nous soutenir dès le début alors qu'aucune partie n'a exprimé son soutien et je suis convaincu que notre coopération bilatérale se poursuivra à long terme", a-t-il fait savoir, en s'adressant à son homologue hongrois.

Il y a environ 2 080 000 Syriens déplacés au Liban, dont la plupart souffrent de conditions de vie difficiles, depuis l'exacerbation de la crise économique en 2019, selon une déclaration faite par le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim.

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