La Banque mondiale débloque 250 millions USD pour le désarmement en RDC

La Banque mondiale a annoncé le décaissement de 250 millions de dollars américains pour appuyer le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) en République démocratique du Congo, pays confronté à la violence d’une centaine de groupes armés dans sa façade orientale.

« 3,3 millions de Congolais résidant dans les provinces orientales de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) devraient bénéficier d'un meilleur accès aux infrastructures communautaires et aux programmes de réintégration à base communautaire qui sera financé par une nouvelle subvention de 250 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA) », souligne un communiqué de la banque.

La subvention contribuera également à « renforcer la capacité des administrations dans les provinces sélectionnées, bénéficiant indirectement aux 17 millions de personnes qui y vivent », précise l’institution de Bretton Woods.

« Une situation humanitaire grave se déroule dans les trois provinces ciblées où les conflits sont de plus en plus concentrés. Le niveau de souffrance est insupportable, en particulier pour les populations déplacées qui ont dû fuir leur foyer pour des raisons de sécurité », a déclaré Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale pour la RDC.

« Ce projet vise à soutenir la paix et le développement conformément à l'engagement renouvelé du gouvernement à résoudre les conflits persistants dans la région », a-t-il ajouté.

Ce programme de réintégration communautaire « rompt avec les approches passées et est étroitement aligné sur les meilleures pratiques internationales actuelles en matière de DDR », s’est félicité Daniel Owen, spécialiste principal du développement social de la Banque mondiale pour la RDC.

L’augmentation de l'activité des groupes armés a entraîné des milliers de décès liés aux combats en RDC rien qu'en 2022.

La RDC a connu des programmes de désarmement intégrant des membres de groupes armés dans les forces gouvernementales.

L’Assemblée nationale a voté une motion en novembre dernier, interdisant au gouvernement de proposer aux combattants des milices toute intégration lors des négociations.

L’est congolais sombre dans une violence ininterrompue depuis trois décennies.

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