Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l'imam Mahmoud Dicko (CMAS) et ses alliés rejettent le projet de la nouvelle constitution et remet en cause la légitimité des autorités de la transition de conduire le processus de refondation du Mali a déclaré, mardi, à l'Agence Anadolu, Youssouf Daba Diawara coordinateur général de la CMAS.
« Nous avons demandé au Président de la transition de renoncer à son projet d'élaboration d'une nouvelle constitution et cela on se fonde sur deux points essentiels à savoir dans le droit positif actuel au Mali, il n'y a pas des dispositions qui donnent compétence au Président de la Transition de pouvoir initier une élaboration de la constitution. Le deuxième point on a vu qu'actuellement il y a beaucoup de problèmes qui ne datent pas d'aujourd'hui » a expliqué Youssouf Daba Diawara.
Et le coordinateur de la CMAS d'ajouter : « depuis l'avènement de la démocratie on a traversé beaucoup des crises et ces crises trouvent leur sort généralement dans la mauvaise organisation des élections, la mauvaise gouvernance, le népotisme, l'insécurité etc... ».
« Nous pensons qu'aujourd'hui avec une nouvelle constitution ça ne changera rien à ces problèmes. Nous pensons que les résolutions se trouvent ailleurs et dans la constitution. Donc le moment n'est pas opportun d'aller à une élaboration de nouvelle constitution » a-t-il fait savoir.
Diawara précise en outre que « l'article 118 de la constitution de février 1992 en vigueur parle d'une révision et non d'une élaboration de nouvelle constitution. Ceci étant, il ne peut y avoir qu'une révision et cela passe par des procédures ».
« Parmi ces procédures, l'initiative de la révision de la constitution appartient au Président de la République et aux députés. Aujourd'hui nous n'avons pas de Président de la République et nous n'avons pas de députés non plus. Nous avons un Président de la Transition qui a été choisi et des membres ou Conseillers du Conseil National de Transition » poursuit-il.
En outre, Ahmed Al Ansari Chef de la Tribu Kel Ansar déclare, mercredi, avoir été « surpris de lire dans un communiqué de la CMAS que les Kel Ansar et alliés sont associés à un mouvement de rejet du projet de la nouvelle constitution et de remise en cause de la légitimité de nos plus hautes Autorités dans la conduite du processus de refondation de notre pays ».
Il souligne « qu'il se réserve le droit de porter plainte en temps opportun auprès de qui de droit contre toute tentative de manipulation et d'instrumentalisation de nos braves populations pour des desseins inavoués ».
Pour rappel, le projet de Constitution qui contient des procédures de destitution des présidents de la République, de l'Assemblée nationale et du Haut conseil de la Nation sera soumis à un référendum en mars 2023 dont la convocation du collège aura lieu en février de la même année, l'examen et l'adoption en mai 2023.
Source : AA