Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Des responsables libyens ont tenu, jeudi, au Caire, une réunion avec le président du parlement égyptien et ont confirmé qu'une nouvelle feuille de route pour la tenue d’élections en Libye sera annoncée bientôt.
La réunion a rassemblé le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, avec Khaled Mechri, président du Haut Conseil d'État (basé à Tripoli), ainsi qu'avec Hanafi Jabali, président du Parlement d'Égypte, au siège du Parlement égyptien, au Caire.
"Un consensus a été atteint et nous avons besoin d'une autorité unifiée en Libye pour organiser des élections sous la supervision du gouvernement", a déclaré Saleh. Il a précisé qu'une nouvelle autorité sera formée par la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État.
La feuille de route, qui sera annoncée avec Mechri, "sera un document constitutionnel et non un simple article de la Constitution, et les mesures nécessaires seront prises conformément à la loi et à l'avis des deux chambres", a déclaré Saleh, notant qu'elle portera notamment sur la manière d'organiser les élections et d'unifier les institutions.
"Un important rapprochement s'est opéré entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d'État, pour parvenir à des élections parlementaires et présidentielles dans les meilleurs délais", a ajouté Aguila Saleh.
Mechri a déclaré pour sa part que "la feuille de route sera élaborée en concertation avec Saleh et la Mission des Nations unies, et elle sera annoncée très prochainement lors d'une réunion qui aura lieu en Libye."
"Le document porte sur plusieurs dossiers et axes et fixe des conditions et des tâches claires. Par conséquent, le consensus entre les deux assemblées doit être en accord avec le compromis politique et placé sous le patronage et le contrôle des Nations Unies afin d'éviter toute ambiguïté", a ajouté Khaled Mechri.
Le président du parlement égyptien a qualifié la réunion tripartite de "fructueuse", soulignant que "ses résultats apparaîtront clairement dans les prochains jours."
En début de semaine, le Haut Conseil d'État, qui fait office de Sénat, a décidé de reprendre le dialogue avec la Chambre des représentants libyenne, après que cette dernière a retiré une loi établissant une Cour constitutionnelle dans la ville de Benghazi, dans l'est du pays.
La Libye est en proie à la tourmente depuis 2011, date à laquelle l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été évincé du pouvoir après quarante ans de règne.
La situation s'est aggravée l'année dernière lorsque la Chambre des représentants libyenne a nommé un nouveau gouvernement dirigé par l'ancien ministre de l'Intérieur Fathi Bashagha.
Le chef du gouvernement d’Union, basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibeh, a déclaré qu'il ne céderait le pouvoir qu'à un gouvernement issu d'un "parlement élu", faisant craindre que la Libye ne replonge dans la guerre civile.
Source : AA