Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré que la politique de son pays envers le régime syrien n'avait pas changé et qu'il ne soutenait pas les autres pays dans la normalisation de leurs relations avec lui.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue mardi, lors de sa réponse à une question sur la réunion tripartite qui a eu lieu, mercredi dernier dans la capitale russe Moscou, à laquelle ont participé des ministres de la Défense et des chefs des services de renseignement turcs, russes et syriens.

Le porte-parole américain a ajouté que Washington ne soutient pas les pays qui renforcent leurs relations ou expriment leur soutien à la réhabilitation de Bachar al-Assad, "le dictateur brutal".

Il a appelé les pays à tenir compte du bilan "épouvantable" du régime d'al-Assad en matière de droits humains au cours des 12 dernières années, où il continue de commettre des atrocités contre le peuple syrien et empêche l'aide humanitaire vitale de parvenir à ceux qui en ont besoin, dans des zones échappant au contrôle de ses forces.

Mercredi dernier, Moscou a accueilli une réunion entre les ministres de la Défense de la Türkiye, de la Russie et du régime syrien et les chefs des services de renseignement des trois pays.

Le ministère turc de la Défense a déclaré dans un communiqué que la réunion tripartite avait porté sur la crise syrienne, de la question des réfugiés et de la lutte conjointe contre les organisations terroristes en Syrie.

Le communiqué a affirmé que les trois responsables qui ont pris part à la réunion "qui s'est tenue dans une atmosphère constructive" avaient convenu de poursuivre les réunions tripartites afin d'assurer et de maintenir la stabilité en Syrie et dans la région.

A son tour, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a révélé que la deuxième édition de cette réunion pourrait avoir lieu à la mi-janvier.