À la demande des autorités judiciaires belges, la présidente du Parlement européen (PE) a lancé une procédure d'urgence pour lever l'immunité de deux eurodéputés impliqués dans un scandale de corruption, ont annoncé, lundi, des responsables du PE.

"Dès le départ, le Parlement européen a fait tout ce qui était en son pouvoir pour apporter son concours aux enquêtes et nous continuerons à faire en sorte qu'il n'y ait pas d'impunité", a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, citée par un communiqué du Parlement.

"Les fautifs verront ce Parlement se ranger du côté de la loi. La corruption ne payera pas et nous ferons tout pour la combattre", a poursuivi Metsola.

Les premières étapes de la procédure ont été accomplies et la présidente du Parlement européen annoncera la requête en séance plénière le 16 janvier. La requête sera ensuite transmise à la commission des affaires juridiques pour une recommandation sur la décision à prendre.

Metsola a demandé à tous les services et commissions de donner la priorité à cette procédure en vue de sa finalisation d'ici le 13 février, selon le communiqué.

Le Parlement européen a été frappé par un scandale de corruption lorsque Eva Kaili, 44 ans, du parti grec de centre-gauche PASOK-KINAL, et l'une des 14 vice-présidents du PE, a été arrêtée le 9 décembre par la police belge après une perquisition effectuée à son domicile dans le cadre d'accusations de corruption liées au Qatar. Elle a été exclue de la vice-présidence du Parlement européen suite à son arrestation.