Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a jugé le dépistage des voyageurs venant de Chine "injustifié", dans un communiqué de presse, jeudi.

En effet, alors que la Commission européenne s’est réunie ce jour pour décider d'une stratégie commune après l'arrêt soudain de la politique «zéro Covid» en Chine et de possibles mesures pour une approche coordonnée de l'UE, l’ECDC justifie sa décision en affirmant que les citoyens européens "ont des niveaux d'immunisation et de vaccination relativement élevés" et constate que pour l’instant "les variants circulant en Chine circulent déjà dans l'UE".

De ce fait, pour l'organisme, une mesure de test obligatoire n'est pas nécessaire au niveau de l'Union européenne.

Pourtant, après des protestations des citoyens chinois contre la politique du « Zéro Covid », le pays avait brutalement abandonné cette mesure, entrainant une explosion des cas de contamination, à tel point que les autorités avaient arrêté de publier les chiffres du coronavirus. Cette situation suscite désormais l'inquiétude de plusieurs Etats dont ceux de l’Union Européenne.

Certains pays exigent des tests

Peut-être c’est le début à la case départ avec la circulation du virus en Chine. En effet, comme en 2020, des pays comme les États-Unis, Taïwan, l'Italie, l'Inde et le Japon ont commencé à imposer des tests aux voyageurs en provenance de Chine. De son côté, l’Inde a annoncé que la mesure concernait aussi ceux qui arrivent de Thaïlande, du Japon, de Corée du Sud et de Singapour.

La France suit de près aussi la situation.

Mercredi, Emmanuel Macron, président de la République française, avait demandé à son gouvernement de "prendre des mesures adaptées de protection des Français", selon les informations de "franceinfo".

Mais, pour l'instant, Paris ne veut pas prendre de décision unilatérale. En effet, d’après les médias français, les autorités souhaitent agir avec l’ensemble des vingt-sept tout en suivant de près l’évolution sanitaire en Chine.