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- Le 22 Novembre 2024
Les Nations Unies ont demandé, jeudi, la suspension immédiate de la peine de mort en Iran, après l'exécution d’un premier émeutier depuis le début des manifestations qui secouent le pays.
« Nous nous opposons fermement au recours à la peine de mort (...) et nous joignons notre voix à celle de nos collègues du Bureau des droits de l'homme pour demander l'arrêt immédiat des exécutions en Iran », a déclaré en conférence de presse, le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric.
« Pour nous, la peine de mort est incompatible avec les droits de l'homme et inconciliable avec le droit à la vie », a ajouté le porte-parole onusien.
L'agence de l'autorité judiciaire iranienne, Mizan, a fait savoir que les autorités ont exécuté, jeudi, Mohsen Shekari, un émeutier accusé d'avoir bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar Khan dans la capitale Téhéran et poignardé avec une machette un Bassidj (membre des Gardiens de la révolution).
L'organe du pouvoir judiciaire a déclaré que Mohsen Shekari a été exécuté jeudi matin à Téhéran, après sa condamnation par le tribunal révolutionnaire, a rapporté l'agence américaine « Associated Press ».
L'agence Mizan a précisé que Shekari avait été arrêté le 25 septembre et inculpé le 20 novembre pour avoir « brandi son arme avec l'intention de tuer, de provoquer la terreur et de troubler l'ordre et la sécurité de la société », un crime généralement passible de la peine de mort.
Réagissant à l’exécution de Mohsen Shekari, Mahmood Amiry-Moghaddam, le directeur de Iran Human Rights, une ONG basée à Oslo, a déclaré sur Twitter : « L'exécution de Mohsen Shekari doit susciter de vives réactions, sinon nous serons confrontés à des exécutions quotidiennes de manifestants ».
Et Mahmood Amiry-Moghaddam d’ajouter : « Cette exécution doit avoir des conséquences pratiques rapides au niveau international ».
La justice iranienne avait prononcé, mardi, la peine capitale à l'encontre de cinq personnes pour avoir tué un paramilitaire lors des manifestations, ce qui porte à onze le nombre de condamnations à la peine capitale.
L’Iran est secoué par une vague de manifestations depuis la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue.
La jeune femme est décédée le 16 septembre dans des circonstances anormales, après avoir été arrêtée par la police des mœurs à Téhéran pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire iranien.
Les autorités iraniennes ont tenté de faire croire que la mort d'Amini était due à une crise cardiaque survenue pendant sa détention, mais cette explication n'a pas été convaincante, les manifestants et sa famille affirmant qu'elle a été battue à mort.