Burkina Faso : une compagnie russe obtient un nouveau permis d’exploitation d’or

Le gouvernement du Burkina Faso a donné, mercredi en Conseil des ministres, son accord pour l’octroi d’un nouveau permis d’exploitation d’une mine d’or à la société russe Nordgold Yimiougou SA dans la commune de Korsimoro, province du Sanmatenga, dans la région du Centre-Nord du pays, a-t-on appris de source officielle.

Le rapport du conseil des ministres souligne que les réserves minières du gisement de Yimiougou sont estimées à 1 501 412 tonnes de minerai, avec une teneur moyenne de 1,88 gramme par tonne et un taux de récupération métallurgique estimé à environ 87,1%.

Prévu pour une durée de quatre ans, ce gisement couvre une superficie de 31,44 km2 pour une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or, selon la même source.

A l’issue du Conseil des ministres, le ministre en charge des Mines, Simon Pierre Boussim a également fait savoir que le gouvernement a donné des instructions de faire diligences sur certains dossiers qui peuvent permettre au Burkina Faso de tirer profit de ses ressources minières, notamment la relecture du code minier et la mise en place d’un projet de raffinerie pour raffiner l’or du Burkina afin de savoir exactement la teneur en or au Burkina et ce que les sociétés industrielles exploitent comme volume d’or dans le pays.

Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devançant le coton et classant le pays parmi les plus grands producteurs d’or d’Afrique, à côté de l'Afrique du Sud, du Ghana et du Mali.

D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est fortement améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de francs CFA (13 322 231 de dollars) en 2008 à 322 milliards de francs CFA (536 219 805 de dollars) en 2020, selon les données du ministère en charge des Mines.

En outre, selon les données du ministère des Mines et des Carrières, le secteur a créé 51 635 emplois directs.

Le secteur minier, fort de 17 mines en exploitation, est confronté ces dernières années aux défis sécuritaires imposés par les groupes armés terroristes, obligeant au moins trois sociétés à fermer.

Le 11 avril 2022, la société minière russe Nordgold avait annoncé l'arrêt pour "raisons de sécurité" de sa mine de Taparko, située dans le nord du pays et qui employait quelque 600 personnes.

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