RDC : 50 civils massacrés par les M23

Au moins 50 civils ont été tués par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans une localité de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé l’armée congolaise.

Les exactions ont été commises, mardi 29 novembre, sur des habitants de la localité Kishishe, dans le territoire de Rutshuru, au cœur de la province du Nord-Kivu.

« 50 civils congolais lâchement assassinés. Plusieurs autres civils sont aujourd'hui portés disparus ou kidnappés par la horde de terroristes du M23 sous la bénédiction de l'armée rwandaise », a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise dans un communiqué parvenu à l’Agence Anadolu jeudi.

L’armée dénonce également « le recrutement forcé des jeunes par le M23, et l'utilisation des mineurs pour renforcer ses rangs ».

En réaction à cette information, les rebelles ont indiqué dans un communiqué que le « prétendu massacre de Kishishe n’est qu’une vue de l’esprit (des autorités). Le M23 n’a jamais pris pour cible les populations qu’il protège ».

Dans un communiqué, la Direction du Mouvement M23 alerte la « communauté internationale et nationale d'une campagne en cours, spécialement faite par ceux qui ne veulent pas la paix, afin de ternir son image et ses bonnes relations avec les populations civiles ».

Pour rappel, un mini-sommet des chefs d’Etat de la sous-région réunis à l'initiative du facilitateur président angolais Joao Lourenco a enjoint les rebelles de cesser les hostilités et se retirer des localités conquises depuis le mois de juillet dernier.

Le cessez-le-feu devait être observé depuis le 25 novembre mais les rebelles ont repris les hostilités, jeudi.

Accusé d’être soutenu par le Rwanda, le M23 est une ancienne rébellion qui a repris les armes fin 2021, reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords de paix.

Sa résurgence a provoqué des tensions entre Kinshasa et Kigali qui s'accusent mutuellement de soutenir les groupes armés.

Source : AA

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