Un Casque bleu marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) « est décédé suite à une attaque survenue jeudi matin à l’aérodrome d’Obo (sud-est de la République centrafricaine) », a annoncé, vendredi, par voie de communiqué, la Minusca.

Selon l’ONU, la victime a été mortellement touchée « alors qu’il sécurisait, avec d’autres éléments de son contingent, le périmètre de l’aérodrome pour un atterrissage », dans la localité d’Obo.

L’ONU a annoncé qu’elle a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de cette attaque qui a causé la mort de ce Casque bleu marocain.

L’organisation internationale a par ailleurs condamné cette attaque et rappelé que « toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre en vertu du droit international et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale ».

Les Nations Unies ont appelé les autorités centrafricaines à « ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque afin qu'ils soient rapidement traduits en justice ».

Malgré la mise en garde des Nations Unies, les Casques bleus sont régulièrement la cible des groupes armés en Centrafrique.

Le 3 octobre dernier, trois Casques bleus du bataillon bangladais ont perdu la vie à la suite de l’explosion d’une mine à hauteur du village de Kaita, à environ 3 km de Koui, une localité située dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, au nord-ouest de la RCA.

En Centrafrique, quelque 12 000 Casques bleus de la Minusca sont présents dans le pays depuis 2014.

Ils sont appuyés par des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre 2020 par leurs pays à la rescousse du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, menacé par la Coalition des patriotes pour le changement, un mouvement rebelle créé à la veille de la présidentielle de 2020.