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Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf sont accusés d’« organisation d’un mouvement insurrectionnel, provocation à la commission de crimes et délits et association de malfaiteurs ».
La justice sénégalaise a remis en liberté provisoire, mercredi 24 mars, trois militants arrêtés pour « organisation d’un mouvement insurrectionnel » en lien avec la contestation soulevée par l’enquête pour viols présumés contre l’opposant Ousmane Sonko, a indiqué le parquet.
Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf sont libérés alors que différents acteurs politiques mais aussi religieux s’emploient à la décrispation après les troubles de début mars, les pires qu’ait connus depuis des années ce pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest. Ces libérations devraient préluder à celle d’une trentaine d’autres personnes arrêtées à Dakar et en province dans le même contexte, anticipent la presse et les avocats.
Le Sénégal a été le théâtre d’émeutes et de pillages déclenchés par l’arrestation d’Ousmane Sonko, principal opposant au président Macky Sall. Visé par une plainte pour viols, M. Sonko rejette les accusations et dénonce un complot ourdi selon lui par le pouvoir pour l’écarter de la présidentielle de 2024. Son arrestation a porté à son comble l’exaspération causée par les restrictions liées au Covid-19, mais aussi par une riposte rigoureuse reprochée au pouvoir face à toute forme de contestation, disent les analystes.
Les trois hommes libérés mercredi avaient été arrêtés avant les troubles, les 22 et 23 février. La police leur reprochait de préparer des manifestations à Dakar contre les procédures en cours contre M. Sonko. Ils ont été inculpés d’« organisation d’un mouvement insurrectionnel, provocation à la commission de crimes et délits et association de malfaiteurs ».
Après des troubles qui ont fait plusieurs morts dans le pays, M. Sall a joué l’apaisement en annonçant la levée du couvre-feu instauré contre la pandémie et en disant avoir entendu la jeunesse. La justice a inculpé M. Sonko mais l’a laissé libre sous contrôle judiciaire. La contestation a quant à elle sursis aux manifestations, sur intercession des chefs religieux. Ceux-ci, à commencer par le chef de l’influente confrérie des mourides, ont continué de jouer les bons offices ces derniers jours.
Source : Le Monde avec AFP