Conflit au Tigré : 100 civils tués par l'armée érythréenne

Une enquête conjointe sera menée par le gouvernement éthiopien et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, au sujet de ces violations qualifiées de graves.

Le Comité éthiopien des droits de l'Homme a déclaré que l'armée érythréenne avait tué plus d'une centaine de civils, dans la ville historique d'Aksoum dans la région du Tigré, au nord du pays.

Dans un rapport publié mercredi, le Comité (gouvernemental) a fait savoir que l'armée érythréenne avait commis de graves violations des droits de l'Homme contre des civils.

Ceci intervient un jour après les révélations du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, selon lesquelles il y avait des indications de violations des droits de l'Homme qui impliqueraient l'armée fédérale éthiopienne et les forces érythréennes.

Le Comité a ajouté dans le rapport, que les habitants de la ville et les personnes venues d'autres régions du Tigré et d'Ethiopie pour la fête annuelle de l'Église Sainte Marie de Sion, avaient été tués par des soldats érythréens.

Ces violations généralisées des droits de l'Homme, commises par des soldats érythréens dans la ville d'Aksoum, n'étaient pas de simples crimes, mais de graves violations des droits humains, a-souligné le Comité.

Par ailleurs, il a également souligné la nécessité d'appréhender les auteurs de ces dépassements qui incluent, en plus, des actes de pillage et de destruction dans la région.

"L'engagement annoncé par le gouvernement fédéral éthiopien à mener une enquête conjointe avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme au sujet de ces violations au Tigré est un pas important dans la bonne voie", selon le rapport.

La Commission de l'ONU a annoncé, la semaine dernière, son accord pour mener une enquête conjointe avec le gouvernement éthiopien sur des allégations de crimes de guerre au Tigré.

Le Premier ministre éthiopien a reconnu, mardi et pour la première fois, que des atrocités avaient été commises contre des civils dans la région du Tigré, lors du conflit qui avait éclaté, en novembre dernier, avec des éléments du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT).

"Des rapports indiquent que des atrocités ont été commises dans la région du Tigré", a déclaré Abiy Ahmed, lors de sa participation à une séance parlementaires avec les députés.

Source : AA

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