Les cours du pétrole dégringolent avec les craintes d'une reprise économique en perte de vitesse

L’échouement d'un porte-conteneurs dans le canal de Suez a limité la chute des cours du brut.

Les cours du pétrole brut ont baissé au cours de la séance matinale de jeudi, avec le retour en force des craintes d'un ralentissement de la reprise économique mondiale, et ce, en raison de la pandémie de coronavirus. Plusieurs pays, notamment en Europe, continuent d'imposer des mesures de restrictions pour endiguer la propagation de l'épidémie.

Cependant, la suspension du trafic maritime dans le canal de Suez, en raison de l’échouement d'un navire porte-conteneurs géant mardi matin, a limité la chute des cours du brut, avec des craintes concernant des perturbations affectant les chaînes d'approvisionnement.

Les cours du pétrole ont augmenté de 6 % dans la journée du mercredi lors des échanges du soir, alors que les efforts pour le renflouement du navire cargo échoué.

À 07 h 23 GMT, les contrats à terme mondiaux de référence sur le Brent pour une livraison en mai ont chuté de 1,27 %, soit 82 cents, à 63,58 dollars le baril.

Dans une même tendance, les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate pour une livraison en mai ont chuté de 1,50 %, soit 92 cents, à 60,25 dollars le baril.

Les services de l'Autorité du canal de Suez reprendront ce jeudi les manœuvres de renflouement du navire porte-conteneurs « Evergreen », qui a provoqué une crise du trafic de navigation entre les deux rives nord et sud du canal.

Selon des données concordantes pour Bloomberg et « Refinitiv Icon », qui suit le trafic maritime dans le monde entier, environ 180 navires sont actuellement bloqués entre les deux rives du canal sur la mer Rouge et la mer Méditerranée.

Des craintes sont montées d’un cran, notamment en Europe, avec l'éventualité d'un retard du renflouement du navire, ce qui donne lieu à l’éventualité d'un transfert temporaire du trafic de navigation vers le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), ce qui engagerait des surcoûts financiers, entre autres pénalités causées par les retards des commandes.

Source : AA

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