Centrafrique : poursuites judiciaires contre deux opposants

Le procureur du tribunal de grande instance de Bangui, Benoit Narcisse Foukpoi, a annoncé, mercredi, que « des poursuites judiciaires sont déjà engagées » contre les opposants Gaston Mandata Ngrekata, président du Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) et Jean-François Akandji-Kombé, coordonnateur international du Groupe d'action des organisations de la société civile pour la défense de la constitution du 30 mars 2016.

La justice centrafricaine a rappelé que dans un communiqué publié le 1er novembre dernier, Jean-François Akandji-Kombé, professeur de droit public à la Sorbonne, membre du comité scientifique, a appelé les Centrafricains à « s’organiser pour résister et saboter les institutions légitimes, créer un conseil de résistance de la transition en RCA et d’adhérer à la nouvelle dynamique instituée ».

Quelques jours plus tard, « les mêmes propos ont été littéralement repris par le professeur Gaston Mandata Ngrekata au cours d’une manifestation publique tenue à Paris » le 5 novembre dernier, a souligné le procureur.

Selon la justice centrafricaine, « ces propos sont susceptibles d’être qualifiés de manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves ».

Ces poursuites sont engagées au moment où la Centrafrique traverse une grave crise constitutionnelle avec la destitution de la présidente de la Cour constitutionnelle.

Les deux professeurs poursuivis par la justice centrafricaine, se sont opposés au projet de réforme constitutionnelle initié par le président centrafricain, Faustin Touadéra.

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