Le président russe Vladimir Poutine a sous-estimé le courage des ukrainiens et le soutien de leurs alliés, a déclaré, mercredi, le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

"Poutine a commis plusieurs erreurs monumentales en envahissant l'Ukraine, des erreurs d'ordre stratégique. L'une d'entre elles a été de sous-estimer les ukrainiens et leur courage, ainsi que leur détermination à se battre et à protéger (...) le pays", a déclaré Stoltenberg à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à Downing Street.

Et d’ajouter : "L'autre erreur qu'il a commise a été de sous-estimer les alliés et partenaires de l'OTAN dans notre capacité à soutenir l'Ukraine."

Au cours de sa visite au Royaume-Uni, le Secrétaire général de l'OTAN assistera à une réunion de la Force expéditionnaire conjointe de l'OTAN à Édimbourg.

"Si le président Poutine l'emporte en Ukraine, ce serait désastreux pour les ukrainiens, mais cela nous rendrait aussi plus vulnérables ; car, alors, le message (...) (aux) autres dirigeants autoritaires sera qu'ils peuvent s'en sortir, qu'ils peuvent atteindre leurs objectifs en recourant à la force militaire brute", a-t-il déclaré.

Concernant l'annonce du retrait de la Russie de Kherson, Stoltenberg a déclaré qu'il restait à voir "ce qui se passe réellement sur le terrain."

Il a ajouté que la Russie a subi des revers autour de Kiev, Kharkiv et Kherson, et "il est encourageant de voir comment les courageuses forces ukrainiennes sont capables de libérer davantage de territoire ukrainien."

"Les victoires, et les avancées que les forces armées ukrainiennes réalisent sont le fait des braves et courageux soldats ukrainiens", a souligné Stoltenberg, ajoutant : "Mais, il va sans dire que le soutien qu'ils reçoivent du Royaume-Uni, des alliés et des partenaires de l'OTAN est également essentiel."

Jens Stoltenberg a salué le Royaume-Uni pour avoir formé près de 30 000 soldats ukrainiens.

Le Secrétaire général de l'OTAN a déclaré que son entretien avec Rishi Sunak a été "une bonne rencontre", ajoutant : "Je suis convaincu que je vais [continuer] à compter sur le Royaume-Uni en tant qu'allié de premier plan de l'OTAN."