RDC : l’Assemblée nationale interdit l’intégration des rebelles dans l’armée

L'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a interdit au Gouvernement de procéder à l'intégration des combattants des groupes armés à l’issue de processus de négociations avec les rebelles dans l’est congolais.

L’Assemblée nationale justifie que la mesure découle de « l’urgence et la nécessité de prémunir les forces armées congolaises, la police nationale et autres services de sécurité de l’infiltration et autres conséquences néfastes découlant des processus répétés de mixage et brassage des groupes armés», lit - on dans une déclaration votée à l’unanimité par les députés lors d’une plénière, mardi.

La plénière a interdit le gouvernement de procéder aux négociations devant déboucher au « mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés ».

D’après l’Assemblée, ces groupes armés se sont livrés aux « kidnapping, aux pillages, à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC ».

Ils se sont rendus coupables de « violations massives de droits de l’homme, de crimes sexuels, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de massacres et de traitements cruels, inhumains et dégradants au préjudice des populations congolaises », souligne la déclaration. Les groupes armés sont coupables d’avoir été soutenus par des « armées étrangères, des trusts et autres opérateurs économiques maffieux».

Les groupes armés sont concentrés dans l’est de la RDC où les Nations Unies ont estimé qu’une centaine demeure opérationnelle après trois décennies d’interminable conflit armé.

Les pays de la Communauté de l’Afrique de l’est ont résolu de déployer une force régionale pour combattre ces groupes armés concentrés dans les provinces du Nord - Kivu, de l'Ituri et du Sud-Kivu.

Source : AA

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