Niger : L'industrialisation de l'Afrique au centre d'une rencontre à Niamey

Une rencontre sur l'industrialisation de l'Afrique s'est tenue, lundi, au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de la capitale nigérienne Niamey. Placée sous le thème "Industrialiser l'Afrique : engagement renouvelé en faveur d'une industrialisation inclusive et durable et d'une diversification économique", la rencontre regroupe les ministres de l'Industrie et de la Diversification économique des pays africains. Elle vise à "identifier les obstacles à l'industrialisation du continent ainsi que les leviers permettant de stimuler les processus d'industrialisation afin de proposer aux chefs d'État et de gouvernement des solutions concrètes en droite ligne avec le Plan de développement industriel africain".

C'est le Premier ministre nigérien, Ouhoumoudou Mahamadou, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette rencontre. Dans son discours d'ouverture, il a précisé que cette rencontre se tient en prélude à un sommet de l'Union africaine qui aura lieu du 20 au 25 novembre courant à Niamey, ajoutant que ce sommet vise "à souligner la détermination et l'engagement renouvelé de l'Afrique en faveur de l'industrialisation en tant que l'un des piliers centraux de la réalisation des objectifs de croissance économique et de développement du continent".

Pour sa part, la ministre nigérienne de l'Industrie et de l'Entreprenariat des jeunes, Salamatou Magagi Gourouza, a indiqué dans son intervention que "l'Afrique n'a pas tiré parti de l'industrialisation massive qui a commencé au début des années 80, marquée par plusieurs changements dans l'ordre économique mondial".

Selon une étude de la Banque africaine de développement (BAD), "l'industrialisation en Afrique ne génère que 700 dollars américains de produit intérieur brut (PIB) par habitant en moyenne, trois fois moins qu'en Amérique latine (2500 dollars) et cinq fois moins qu'en Asie de l'est (3400 dollars)" et que les exportations du continent se composent de "produits manufacturés de faible technologie et de ressources naturelles non transformées".

Source : AA

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