Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le président congolais Félix Tshisekedi a sévèrement mis en garde les "traîtres" en pleine période d’affrontements entre l’armée de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 accusés d’être soutenus par le Rwanda.
Dans une allocution télévisée, jeudi soir, le Président a affirmé s’adresser dans un contexte « d’agression et d’occupation des territoires dans le Nord-Kivu est perpétré par le groupe terroriste dit du M23, avec l’appui avéré en hommes et en logistique du Rwanda ».
« C’est ici l’occasion de mettre en garde tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi, ils seront exposés à la rigueur de la loi, en ayant le juste châtiment que mérite ce genre de comportement », a déclaré le Président.
« Malgré notre investissement et les efforts fournis, la paix et la sécurité ne sont pas au rendez-vous. Garant de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, je réitère mon engagement constitutionnel de défendre la Patrie jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il ajouté.
Tshisekedi a accusé le Rwanda de « velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais ».
Pour ce faire, a-t-il ajouté, le Rwanda « s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour créer une zone de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels ».
« Au moment où je fais cette adresse, nos agresseurs occupent certaines localités dans le territoire de Rutshuru occasionnant ainsi un drame humanitaire avec plus de 200 000 compatriotes forcés de fuir les affres terroristes dans les zones de combats », a déclaré le chef d’Etat, précisant que les déplacés « se retrouvent en dehors de chez eux sans logis, sans nourriture et sans soins ».
Défait par l’armée congolaise en 2013, le M23 a repris les activités militaires en fin d’année dernière accusant les autorités congolaises de n’avoir pas respecté les accords de paix.
Les rebelles occupent depuis le 13 juin dernier la cité de Bunagana à la frontière avec l’Ouganda et ont pris le contrôle de deux nouvelles cités fin octobre, dans le territoire de Rutshuru dont relève Bunagana.
Malgré l’action diplomatique, « aucune avancée sur le terrain de la paix attendue par notre population n’a été observée », a regretté le Président.
Il a appelé les militaires à « défendre notre pays, protéger l’intégrité du territoire et d’assurer la sécurité des Congolaises et des Congolais contre toute agression ou attaque d’où qu’elle vienne ».
Le Président s’est adressé aux populations et à la classe politique, les appelant à « taire nos divergences politiques pour défendre tous rassemblés, notre mère patrie ».
Il a, en outre, appelé à « ne pas céder aux propos xénophobes et autres discours de haine ou de stigmatisation des communautés rwandophones dont l’asservisseur se sert pour faire du chantage ». Les rebelles réclament un dialogue avec Kinshasa.
Source : AA