Cette augmentation ne devra pas être inférieure à 600 millimes/ le litre, a estimé le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), rapporte l’agence TAP.

Il y a environ un mois, le vice-président de la Chambre syndicale nationale des industries du lait et dérivés, avait expliqué que la pénurie du lait est due à un déficit de production entre 200 et 300 mille litres quotidiennement sachant que les les besoins quotidiens s’élèvent à 1,8 million de litres.

Or, les trois unités industrielles du lait produisent entre 1,5 et 1,6 million de litres, avait-il expliqué, soulignant que ce manque de production se justifie par l’incapacité des agriculteurs à faire face à la hausse des coûts de production, notamment les prix des fourrages.

« Le coût de production d’un litre de lait est estimé à 1650 millimes, alors que l’agriculteur ne touche que 1150 millimes », avait-il ajouté, appelant à instaurer une augmentation de 300 millimes par litre.

Il y a quelques jours, le membre de l'UTAP, Faouzi Zayani, avait affirmé que la production « ne suffira pas à satisfaire la demande locale, et ce même durant la période de pic ».

Le président du Syndicat national des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Midani Dhaoui, a affirmé que le stock stratégique de lait a diminué de 50 à 13 millions de litres, précisant que 500 mille litres du stock stratégique sont versés chaque jour sur le marché local.

Il a également mis en exergue l’érosion du troupeau laitier : « le nombre de vaches laitières est passé de 460 mille à 410 mille », dénonçant au passage le mutisme de l’État face à la dégradation de la situation de la filière laitière, appelant à augmenter le prix du lait de 500 millimes.

Dans ce cadre, il a fait savoir que « les prix des fourrages ont augmenté pour atteindre 1,4 million de dinar la tonne, tandis que le prix du lait n’a pas évolué depuis 2021 ».

Source : Webdo