Le Canada a annoncé, lundi, une nouvelle série de sanctions contre l’Iran, les quatrièmes du genre, en l’espace de trois semaines, pour répondre, selon Ottawa, aux « violations flagrantes et systématiques des droits de la personne » dans ce pays.

C’est ce qui ressort d’un communiqué mis en ligne, lundi, par le ministère canadien des Affaires étrangères sur son site électronique.

Ces sanctions sont imposées à Téhéran en vertu du « Règlement sur les mesures économiques spéciales visant l’Iran », précise le texte.

Ces sanctions visent également à sanctionner le régime iranien pour « ses actions continues visant à déstabiliser la paix et la sécurité », insiste la diplomatie canadienne.

Le Canada souligne que les « sanctions annoncées aujourd’hui visent quatre personnes et deux entités, dont de hauts fonctionnaires et des partisans notoires du régime », estimant disposer de « raisons de croire que ces personnes et entités ont participé à des violations flagrantes et systématiques des droits de la personne, soit en Iran ou soit lors d’activités malveillantes menées par le régime à l’étranger, y compris des attaques contre d’autres États ».

La liste en question comprend, notamment, « les Forces de l’ordre, soit le corps de police du régime…l’Université internationale Al-Mustafa, une entité qui diffuse l’idéologie du régime à l’étranger au moyen de ses filiales mondiales…Hossein Rahimi, commandant de la police de Téhéran et Ahmad Fazelian, sous-procureur général », détaille le communiqué canadien.

Les sanctions consistent en une « interdiction des transactions avec les personnes et les entités figurant sur la liste, gelant ainsi tous les avoirs qu’elles pourraient détenir au Canada ».

En outre, les personnes inscrites sur la liste « en raison de violations graves et systématiques des droits de la personne, sont également interdites de territoire au Canada au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ».

Rappelons que lors de manifestations organisées dans une dizaine de villes canadiennes, samedi, sous le signe de « solidarité avec le peuple iranien », le Premier ministre Justin Trudeau s’est joint aux manifestants dans la capitale fédérale Ottawa.

L'Iran est aux prises avec des manifestations de masse depuis la mort en détention, le mois dernier, de la jeune Mahsa Amini.

Amini, 22 ans, est décédée le 16 septembre dans des circonstances anormales, après avoir été arrêtée par la police des mœurs à Téhéran pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire iranien.