Le 29 octobre la Russie a fait simultanément deux déclarations retentissantes : elle a annoncé le retrait de l'accord sur les céréales, ce qui signifie la reprise de facto du blocus des ports ukrainiens et la création des conditions de la famine artificielle, et elle a également accusé la Grande-Bretagne de saper les "Nord Streams".

Il est naturel que la propagande du Kremlin devient de plus en plus hystérique car la crise systémique en Russie devient plus forte dans le contexte de la guerre de Poutine contre l'Ukraine et la défaite du Kremlin devient évidente.

La société russe commence à se fatiguer de la guerre sans voir aucune victoire de la Russie et ayant des pertes humaines et économiques sans précédent. Pendant de nombreuses décennies, la Russie a acquis la réputation d'un meurtrier, d'un occupant et d'un outsider. Dans de telles conditions, la propagande russe crée de nouvelles raisons pour motiver les Russes à mourir pour les illusions maniaques de Poutine.

La création de l'image d'un ennemi extérieur qui menace la Russie - c'est ainsi que s'expliquent les accusations de sabotage de Londres contre les "Nord Streams" russes, et de plus cet ennemi doit faire partie de l'Occident.

Le 24 février, Poutine ne pouvait même pas imaginer qu'à l'automne 2022, la Russie se retrouvait dans la situation où elle n'a aucune marge de manœuvre. Dans de telles conditions, la propagande russe dirigée par Poutine commence à escalader de manière chaotique des insinuations absurdes et de mauvaise qualité (telles que "bombe sale ukrainienne", "sectes destructrices sur le territoire de l'Ukraine").

L'accusation de la Grande-Bretagne est un autre faux et dans un proche avenir, on peut attendre à l'annonce de nouvelles insinuations dans lesquelles la Russie accusera le monde entier de ses problèmes.

A.L pour Maghreb Aujourd'hui