La Russie décidera d'ici le 18 novembre, en fonction des données existantes, s'il faut prolonger l'accord sur les expéditions de céréales, a déclaré, jeudi, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Maria Zakharova a indiqué qu'une partie de l'accord relatif à l'expédition de céréales et d'engrais russes n'a pas été mise en œuvre.

"Nous ne voyons pas de résultats à cet égard. C'est un fait. Cette situation ne nous convient pas", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse tenue à Moscou, ajoutant : "Nous l'avons exprimé à tous les niveaux. L'accord a été conclu sous la forme d'un paquet, et toutes ses composantes doivent être mises en œuvre."

"Nous parlons ici de nourriture et d'engrais russes, que nous serons heureux de fournir aux pays qui en ont besoin dans le cadre de l'accord", a-t-elle souligné.

Et d’expliquer : "Les comptes de certaines banques sont bloqués et les paiements ne peuvent donc pas être effectués. Cela est dû aux sanctions de l'Occident. Si nous avions été payés, nous aurions pu expédier les produits. Or, ce n'est pas le cas."

La Türkiye, l'ONU, la Russie et l'Ukraine ont signé un accord à Istanbul, en juillet, pour reprendre les exportations de céréales depuis trois ports ukrainiens de la mer Noire. Les expéditions avaient été interrompues après le début de la guerre Russie-Ukraine en février.

Abordant la question de la Palestine, Maria Zakharova a souligné que "le recours à la violence, la politique de colonisation et la révision unilatérale du statut sacré de Jérusalem compliquent la situation."

"Nous pensons que la sortie de cette impasse passera par la reprise des négociations entre la Palestine et Israël, ainsi que par la restauration du dialogue international, notamment dans le cadre du Quartet pour le Moyen-Orient (Russie, États-Unis, UE, ONU)", a-t-elle déclaré.

Plus de 100 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de l'année 2022, le bilan le plus lourd concernant la Cisjordanie occupée, selon les données de l'ONU.

Source : AA