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- Le 22 Novembre 2024
Le Président libanais Michel Aoun a souligné, jeudi, que son pays a obtenu tous ses droits aux termes de l’accord de délimitation des frontières maritimes avec Israël.
Aoun a déclaré, lors d'une interview avec la chaîne libanaise "LBCI", qu'"il n'y a aucun document, aucune signature ou autre élément dans le processus de signature de l'accord de démarcation qui mènerait à un accord de paix avec Israël."
Aoun et le Premier ministre israélien Yair Lapid ont signé, jeudi matin, le texte de l'accord de démarcation des frontières maritimes entre les deux parties, sans assister à la cérémonie de signature.
Le Liban et Israël se sont engagés dans des négociations indirectes de deux ans, sous l'égide des États-Unis, pour délimiter les frontières maritimes dans une zone de 860 kilomètres carrés riche en pétrole et en gaz naturel en Méditerranée.
Au cours de l'interview télévisée, Aoun a déclaré : "Le Sud est stable, et il ne sera pas une source de violence, surtout avec la résolution 1701 et avec tout ce que nous avons fait en démarquant les frontières pour qu'aucune guerre n'éclate."
La résolution 1701 a été adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU en août 2006, pour mettre fin aux hostilités entre le Liban et Israël, au terme d'une guerre entre ce dernier et le "Hezbollah" qui a duré 33 jours.
"Les responsables de la communauté internationale veulent que le Liban soit un garde-barrière pour empêcher les Syriens déplacés de rentrer dans leurs pays, et en même temps ils s'opposent à leur retour en Syrie et parlent d'intégrer les déplacés au peuple libanais", a expliqué Aoun.
Et d'ajouter : "Le Liban a exigé le retour volontaire des Syriens déplacés, ce qui est possible, et la Syrie n'a posé aucune condition à leur retour."
Les convois de "retour volontaire" des réfugiés syriens du Liban vers leur pays ont repris hier, mercredi, sous l'égide des autorités de Beyrouth, après avoir été suspendus depuis 2019 en raison de la pandémie de coronavirus.
Il y a actuellement plus de deux millions de réfugiés syriens au Liban, dont environ 540 000 sont rentrés volontairement dans leur pays depuis le lancement du plan en 2017, selon le directeur général de la Sécurité publique libanaise, le général Abbas Ibrahim.
Dans un autre contexte, Aoun a déclaré : "Le Premier ministre désigné Najib Mikati n'a pas la volonté de former un gouvernement."
Et de préciser : "Le gouvernement actuel n'a pas obtenu la confiance (du Parlement) et ne peut pas gouverner. Je suis sur le point de signer un décret acceptant sa démission"
La Constitution libanaise dispose que le gouvernement assume les pouvoirs du président en cas d'échec de l'élection d'un nouveau président avant la fin du mandat du président en exercice. .
Réagissant aux propos d’Aoun, Mikati a publié une déclaration, consultée par l’Agence Anadolu, dans laquelle il affirme que ce sont les dispositions de la Constitution qui sont garantes du règlement de toutes les problématiques.
La Présidence libanaise avait annoncé, en juillet dernier, la désignation de Mikati pour former le gouvernement après que celui-ci a obtenu les voix de 54 parlementaires (sur 128), mais il n'a toujours pas été en mesure de former un gouvernement car il n'a pas pu obtenir la majorité des deux tiers du Parlement, soit 86 voix.
Les Libanais traversent une grave crise économique depuis près de 3 ans, qui s'est traduite par un effondrement record de la valeur de la monnaie locale par rapport au dollar, ainsi que par une pénurie de carburant et de médicaments, et par une baisse considérable du pouvoir d'achat.
Source : AA