Italie : le nouveau gouvernement d'extrême-droite remporte le vote de confiance du Sénat

Le nouveau gouvernement d'extrême droite italien, conduit par la Présidente du Conseil des ministres Giorgia Meloni a remporté, mercredi, le deuxième des deux votes de confiance requis au Parlement, confirmant ainsi sa solide majorité dans les deux chambres.

Le vote au Sénat a été de 115 en faveur du gouvernement de coalition de Meloni et 79 voix contre, avec cinq abstentions.

Lors du débat parlementaire de mercredi, la nouvelle Présidente du Conseil a répondu aux critiques qui accusaient les lignes directrices de sa politique - exposées, mardi, dans son premier discours devant la Chambre basse - d'être trop vagues et de passer des points clés sous silence.

Meloni a confirmé une promesse de campagne de sa coalition de droite, en annonçant que l'une des premières mesures sur le front économique sera la levée de la limite existante sur les paiements en espèces - une mesure introduite par les gouvernements précédents pour dissuader le blanchiment d'argent et l'évasion fiscale.

Alors que l'opposition se plaignait que cette mesure ne profiterait qu'aux paiements illicites et aux fraudes fiscales, Meloni a assuré qu'elle ne voyait "aucune corrélation" entre les paiements en espèces et la prolifération de l'économie souterraine.

La nouvelle Présidente du Conseil a également rejeté les critiques de l'opposition de centre-gauche, qui lui reprochait de ne pas avoir fait de référence claire à la paix dans ses précédents discours de soutien à l'Ukraine.

Giorgia Meloni a affirmé que la seule façon de parvenir à un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine, est de continuer à soutenir Kiev, afin qu'elle puisse se défendre militairement.

"La paix peut être obtenue en soutenant l'Ukraine. C'est la seule chance que nous avons pour que les deux parties négocient", a-t-elle déclaré aux sénateurs.

Meloni est à la tête du gouvernement italien le plus marqué à droite depuis la Seconde Guerre mondiale et les anciens liens entre Moscou et ses principaux alliés - Silvio Berlusconi de Forza Italia et Matteo Salvini, leader de la Ligue - ont suscité des inquiétudes quant à d'éventuels changements dans la politique étrangère de Rome.

Après un conflit ouvert avec Meloni avant la formation du nouveau gouvernement, Silvio Berlusconi - qui fait son retour au Sénat après neuf ans - a cherché à rassurer les observateurs italiens et internationaux en affirmant que son parti apportera un soutien solide au gouvernement de Meloni, en s'en tenant à une position ferme pro-Ukraine et pro-OTAN.

"Dans cette situation, nous sommes naturellement du côté de l'Occident", a déclaré le magnat des médias et ancien président du Conseil aux sénateurs dans son discours précédant le vote de confiance.

Et Silvio Berlusconi d’ajouter : "Nous devons œuvrer pour la paix et nous le ferons en plein accord avec nos alliés occidentaux".

Source : AA

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