Cameroun : Libération de neuf otages dont cinq prêtres et une religieuse

Neuf otages, dont cinq prêtres de l’église catholiques et une religieuse de la même église, ont été libérés samedi 22 octobre, a annoncé dans un communiqué, lundi 24 octobre le diocèse de l’église catholique de Mamfe dans la région du Sud-Ouest anglophone.

L’information a été aussi donnée par les ex-otages eux-mêmes dans une courte vidéo rendue publique dimanche 23 octobre sur les réseaux sociaux.

« Nous remercions les séparatistes ambazoniens de nous avoir libérés. Nous sommes en santé à part l’un de nous qui a eu un souci de santé il y a quelques jours », ont relevé dans cet enregistrement, les prêtres Cornelius Jingwa, Barnabas Ashu, Emmanuel Asaba, Elias Okorie, Job Francis Nwobegu, la sœur Jacinta Udeagha, le catéchiste Nkem Patrick Osang, Blanche Bright et Mme Kelechukwu.

Le 25 septembre dernier, le Pape François avait demandé qu’on prie pour la libération de ces otages enlevés dans le diocèse de Mamfe dans le Sud-Ouest du Cameroun.

« Je m’unis à l’appel des évêques du Cameroun pour la libération des neuf personnes enlevées dans le diocèse de Mamfe, dont cinq prêtres et une religieuse. Prions ensemble pour eux et pour les populations de Bamenda : que le Seigneur donne la paix à ce cher pays », avait plaidé le Pape à l’occasion de la clôture du Congrès eucharistique italien.

« Que le Seigneur accorde la paix aux cœurs et à la vie sociale de ce cher pays », avait-il ajouté.

Le 16 septembre, un groupe du mouvement séparatiste anglophone avait attaqué l’église catholique dans le diocèse de Mamfe. Il avait saccagé et incendié l’église avant de kidnapper neuf personnes dont des religieux.

Au lendemain de ce rapt, les ravisseurs avaient exigé une rançon de 50 millions de FCFA ( soit 72 mille euros) pour libérer les otages, avait indiqué l’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, ajoutant qu’« ils sont logés dans une petite maison en pleine brousse ».

Au Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun anglophone, l’armée affronte au quotidien les groupes séparatistes. D’après des études de terrain et des recherches effectuées dans la documentation librement disponible par Human Rights Watch, « au moins 4 000 civils » ont été tués aussi bien par les forces gouvernementales que par les combattants séparatistes armés depuis la fin 2016 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Source : AA

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