Le vice-président du groupe Rassemblement National (RN) à l'Assemblée nationale, Sébastien Chenu, a annoncé que son parti ne voterait pas en faveur de la motion de censure déposée, ce mercredi, par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

Dans la salle des Quatre colonnes du Palais-Bourbon, le député d'extrême droite a dénoncé, face à la presse, "l'hypocrisie" de la Première ministre Élisabeth Borne, affirmant que cette dernière a laissé les législateurs "se battre" alors qu'elle savait qu'elle n'aurait "pas de majorité" pour faire voter le projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2023.

Sébastien Chenu a également accusé le gouvernement de faire "son marché" parmi les amendements votés "démocratiquement par les oppositions", au cours des débats tumultueux sur le PLF, cette semaine.

Sans apporter davantage de précisions, l'élu du RN a déclaré que son groupe ne voterait pas la motion de censure déposée par la Nupes, et a appelé les députés les Républicains (LR) à voter pour la motion qui sera déposée, jeudi, par le groupe RN à l'Assemblée nationale.

Il est à rappeler que l'alliance Nupes, composée de La France Insoumise (LFI), d'Europe Écologie Les verts (EELV), du Parti socialiste (PS) et apparentés, ainsi que du Groupe de la Gauche démocrate et républicaine, dispose de 147 députés, et que le RN en dispose de 89.

Ainsi, il est désormais quasi certain, que la motion de censure déposée, ce mercredi, par la Nupes n'obtiendrait pas la majorité (289 voix) des voix à l'Assemblée nationale, qui lui permettrait que le projet de loi de finances pour 2023, soit rejeté et que le gouvernement se voit obligé de démissionner.