Cameroun/Choléra : 39 cas dont 3 décès dans un camp de réfugiés de l’Extrême-Nord

Au moins trois personnes ont trouvé la mort sur un total de 39 contaminations au Choléra dans les trois districts de santé, parmi lesquels celui de Mokolo, où se trouve le camp des réfugiés de Minawao, à l’Extrême-Nord du Cameroun, a alerté mercredi une agence des Nations unies, qui appelle à un soutien urgent de la communauté internationale.

Le camp de réfugiés de Minawao abrite des Nigérians ayant fui les attaques de Boko Haram dans leur pays.

« Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) est profondément attristé par la mort de trois réfugiés suite à des cas de choléra à Minawao et je présente mes sincères condoléances aux familles endeuillées », a déclaré dans un communiqué, mercredi, Olivier Beer, le représentant du HCR au Cameroun.

D’après l’agence onusienne, une première alerte au choléra a été lancée par le partenaire du HCR pour la santé à Minawao, l’International Medical Corps (IMC), après qu’un test de diagnostic rapide sur des échantillons prélevés sur un patient au centre de santé intégré se soit révélé positif le 15 octobre courant.

Après Minawao dans le district de santé de Mokolo, l’épidémie s’est ensuite propagée dans les districts de santé de Fotokol, a indiqué à l'Agence Anadolu le ministère de la Santé publique précisant que l’Extrême-Nord en général compte au total 118 cas de contaminations La région de l’Extrême-Nord connait une résurgence de l’épidémie de choléra.

« Le cas de contamination constaté au camps des réfugiés de Minawao, venait du Nigeria voisin, en épidémie depuis janvier 2022 », a indiqué à l'Agence Anadolu, le Dr Hamadou Bava Boubakary, délégué régional de la Santé publique pour l’Extrême-Nord.

Le choléra est lié à l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. C’est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement.

Pour aider à contenir la situation à l’Extrême-Nord, le HCR et les acteurs de la santé forment les relais communautaires à l’identification et au signalement des cas suspects, à la surveillance étroite des cas de contact, ainsi qu’à la désinfection des maisons des cas suspects et des espaces publics du camp.

« Le HCR travaille avec le gouvernement camerounais, les agences des Nations unies et d’autres partenaires pour assurer des soins urgents aux personnes malades et pour briser la chaîne de transmission », a ajouté Olivier Beer.

Des efforts sont également en cours pour intensifier d’urgence les campagnes de sensibilisation existantes sur le choléra et les bonnes pratiques d’hygiène dans le camp.

« Cependant, les efforts visant à améliorer rapidement l’eau, l’hygiène et l’assainissement à Minawao sont entravés par le manque de ressources », a regretté le HCR.

Source : AA

De la même section Afrique