L'ONU a déclaré mercredi que le conflit tribal, dans l'État du Kordofan occidental, au Soudan du Sud, a fait 12 morts, 20 blessés et près de 4 000 déplacés.

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a publié un communiqué dont l'Agence Anadolu a obtenu copie, indiquant que le conflit a éclaté entre les tribus Misseriya et Nouba, sur fond d'un différend au sujet de la propriété des terres à l'est de la ville.

Le conflit a entraîné un échange de tirs entre les Misseriya et les Nouba, tandis que près de 4 000 personnes ont fui leur domicile entre le 13 et le 15 octobre, selon l'OCHA.

"De nombreuses maisons à Lagawa ont été incendiées et pillées, 12 personnes ont été tuées et 20 autres ont été blessées", a précisé la même source.

"Malgré le fait que les responsables gouvernementaux ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue, la ville a été mardi la cible de missiles lancés depuis les montagnes voisines" a indiqué l'OCHA, qui précise que les travailleurs humanitaires ne peuvent pas atteindre la région.

Plus tôt mercredi, l'armée soudanaise a déclaré, dans un communiqué, que les forces du "Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord" ont bombardé mardi des quartiers de Lagawa avec des obus de mortier, blessant deux membres des Forces de soutien rapide (affiliées à l'armée).

Samedi, l'armée a annoncé que cinq personnes ont été tuées et neuf autres blessées à Lagawa, suite à un conflit tribal.

Le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord affronte les forces gouvernementales soudanaises depuis juin 2011 dans les Etats du Kordofan du Sud et du Nil Bleu.

De temps à autre, des affrontements sanglants éclatent entre tribus au Soudan, sur fond de conflits autour de la terre, des ressources, de l'eau et des pâturages.

Lundi, les Nations Unies ont déploré 13 morts et 24 blessés, à la suite de la reprise des affrontements tribaux dans l'État du Nil Bleu.

Il n'existe aucune estimation officielle au sujet de l'arsenal des armes dont disposent les tribus dans la région du Darfour. Des rapports non officiels évoquent toutefois, des centaines de milliers d’armes aux mains des tribus, y compris des armes lourdes.

Source : AA