Human Rights Watch : La Grèce enfreint les lois et l'Union européenne s'en accommode

Le gouvernement grec enfreint les lois et l'Union européenne s'en accommode, a déclaré Andrew Stroehlein, directeur médias européens pour Human Rights Watch.

C'est ce qu’il a déclaré sur son compte Twitter, lundi, commentant le refoulement des migrants en mer par la Grèce, et le silence de l'Union européenne à ce sujet.

Andrew Stroehlein a évoqué le rapport de l'Office européen de lutte antifraude sur la dissimulation par les autorités de l'Union européenne du refoulement illégal de migrants par les garde-côtes grecs vers les eaux territoriales turques, soulignant que les crimes mentionnés dans le rapport publié au début de l'année sont toujours pratiqués aujourd'hui.

Il a fait remarquer que Frontex, l'agence chargée de protéger les frontières extérieures de l'Union européenne, a fermé les yeux sur les crimes commis par la Grèce contre les migrants, ajoutant : "Le gouvernement grec enfreint les lois et l'Union européenne s'en accommode, et avec la poursuite du refoulement des migrants par les autorités grecques vers la Türkiye, Frontex poursuit ses activités en Grèce comme par le passé".

Il a également souligné que la Grèce continue à refouler des migrants malgré les nombreux avertissements de la communauté internationale, indiquant que Frontex ne fait rien pour remédier à cette situation.

Stroehlein a insisté sur le fait que toute personne demandant l'asile doit avoir la possibilité de le faire et que personne ne peut être refoulé sans base légale.

L'Office européen de lutte antifraude a révélé que Frontex, l'agence chargée de protéger les frontières extérieures de l'Union, a couvert les violations commises par les garde-côtes grecs à l'encontre des migrants en les repoussant vers les eaux territoriales turques.

Un rapport publié par l'office vendredi, et révélé par le "portail de la liberté d'information" et le magazine allemand Der Spiegel, indique que des cadres supérieurs de Frontex auraient dissimulé à des responsables de l'institution d'éventuels cas de violations des droits de l'homme.

Le rapport indiquait que Frontex suspendait les reconnaissances aériennes pour éviter l'enregistrement d'activités illégales des garde-côtes grecs, et qu'elle participait également au financement d'unités grecques effectuant des refoulements de migrants et de demandeurs d'asile.

Selon le rapport, les responsables de Frontex ont induit en erreur les autorités chargées de superviser l'institution, notamment les membres de la Commission de l'Union européenne et du Parlement européen, en leur fournissant des informations trompeuses.

La Türkiye a maintes fois critiqué les autorités grecques et l'agence Frontex pour avoir maltraité des migrants et les avoir forcés à rejoindre les eaux territoriales turques, affirmant que ces refoulements répétés constituaient un acte inhumain.

Source : AA

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