2,3 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et 2,8 millions, soit plus de la moitié de la population, ont besoin d'une assistance humanitaire.

La moitié de la population centrafricaine connait des moments difficiles, nécessitant une aide alimentaire et humanitaire, a averti le bureau de la Coordination des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA) en République centrafricaine (RCA), mercredi.

« 2,3 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et 2,8 millions ont besoin d'une assistance humanitaire », a alerté OCHA-RCA.

Ce n’est pas la première fois que la Centrafrique fait face à ce genre de situation, mais ces derniers mois, la situation humanitaire est devenue extrêmement préoccupante.

En cause, la pandémie de la Covid-19 qui a fait jusqu'à présent plus de 5 075 cas de contaminations et 64 décès. Mais la cause principale de la souffrance des Centrafricains demeure la violence qui retarde une intervention rapide des humanitaires pour éviter le pire.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la RCA est le pays le moins préparé pour faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus.

L’OCHA a estimé à plus de 235 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, après avoir fui les zones les plus touchées par les récentes violences.

Ces déplacés internes se retrouvent dans une situation précaire, sans aucune aide, et l'accès à la nourriture est largement insuffisant. Ils ont pris refuge dans l'enceinte des hôpitaux, des églises et des écoles. Ils ont besoin d'eau, de nourriture et d'un toit indique l'agence onusienne.

D’après OCHA, la crise humanitaire en RCA reste l'une des plus importantes au monde, en termes de ratio du nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire par rapport à la population totale qui compte près de 4,9 millions d’habitants.

Pour répondre aux besoins les plus urgents des Centrafricains en situation de détresse, les acteurs humanitaires ont estimé qu’il faut mobiliser en urgence 553,6 millions de dollars.

En Centrafrique, la nouvelle vague de violence et de déplacements a commencé à la mi-décembre, avant les élections générales, et s'ajoute à des décennies de violence armée, exacerbée l'année dernière par la pandémie de la Covid-19, ce qui a porté les besoins humanitaires du pays à leur paroxysme.

Si cette dernière offensive armée a été lancée à l'ouest du pays, les attaques et les déplacements se sont, depuis, répandus dans tout le pays, touchant également le centre et le sud-est, n'épargnant que quelques régions.

Source : AA