L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le chef du gouvernement intérimaire libanais, Najib Mikati, a réitéré l’affirmation que "le dossier de la démarcation des frontières maritimes avec Israël est sur la bonne voie", soulignant que "garantir les droits du Liban est essentiel et qu’il n’y aura pas de concessions".
Ces propos ont été tenus lors de son parrainage du lancement du Forum des jeunes du redressement du Liban vers un nouveau centenaire, sous le slogan "L'éducation d'abord... Le Liban est la patrie des connaissances", organisé conjointement par l'Initiative nationale pour le centenaire du Grand Liban et la Fondation Hariri pour le développement humain durable.
Mikati a affirmé que les affaires se déroulent sur la bonne voie, lors de déclarations aux journalistes, après la fin de sa réunion tripartite avec le président, Michel Aoun, et le président du Parlement, Nabih Berri, au palais présidentiel à Beyrouth. La rencontre avait pour objet de discuter de l'offre américaine concernant l'accord de démarcation de la frontière maritime avec Israël.
"Nous avions des remarques concernant l'accord et le comité technique les a prises en considération et nous aurons une réponse qui sera envoyée au médiateur américain, Amos Hochstein", a déclaré Mikati.
Le médiateur américain a présenté, samedi, une proposition de compromis entre Israël et au Liban, à la suite de nombreuses visites et de contacts pris avec les deux parties, au cours des derniers mois.
Le Liban et Israël se disputent une zone maritime riche en pétrole et en gaz naturel dans la mer Méditerranée, sur une superficie de 860 kilomètres carrés. Les États-Unis agissent en tant que médiateurs dans ces négociations indirectes entre les deux pays, afin de régler le différend et délimiter la frontière.
En octobre 2020, des négociations indirectes ont commencé entre Beyrouth et Tel-Aviv, sous l'égide des Nations unies, dans le but de délimiter les frontières maritimes. Il y a déjà eu 5 tours de négociations, dont le dernier en date avait eu lieu en mai 2021, avant l’arrêt total des pourparlers sur fond de différends fondamentaux.
"Nous procédons à la formation d'un nouveau gouvernement malgré tous les obstacles qui se dressent sur notre chemin, et il ne sera permis à personne d’entraver le processus constitutionnel", a souligné Mikati.
Le chef du gouvernement libanais a déclaré que "l'accord de Taëf (conclu en 1989 pour mettre fin à 15 ans de guerre civile) est la cible de campagnes loin d’être innocentes", ajoutant que "cet accord vaut mieux que le chaos et la démagogie (qui trompe le peuple)".
"Nous n'accepterons l'effondrement d'aucune institution éducative ou universitaire, et le Liban s'est engagé à assurer l'éducation de tous ses enfants et de tous les enfants sur son territoire, avec un soutien onusien et international, dans le respect du droit de tous les enfants à accéder à l'éducation", a dit Mikati, en ce qui concerne le secteur de l'éducation.
Il a aussi évoqué la participation du ministre libanais de l'Éducation au Sommet sur l'éducation à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre dernier, et a déclaré : “Nous avons obtenu des engagements internationaux et des promesses qui, nous l’espérons, seront tenues, pour fournir des incitations supplémentaires aux enseignants et aux professeurs d'université, afin de préserver nos établissements d'enseignement et notre corps enseignant et assurer l'éducation des élèves des écoles publiques et des étudiants de l'Université libanaise."
Le Premier ministre intérimaire a souligné que le Liban tente de "ne pas perdre une année universitaire, quels qu’en soient les sacrifices", en affirmant "nous n'accepterons l'effondrement d'aucune institution éducative ou universitaire, mais nous chercherons à les renforcer de toutes nos forces".
Le ministre de l'Éducation, Abbas Halabi, a annoncé dans un communiqué rendu public le 26 août dernier, le report de la rentrée scolaire dans les écoles au 11 octobre 2022, au lieu du 27 septembre, et ce, pour “faire place à un dialogue constructif avec les représentants des enseignants grévistes“.
Les enseignants réclament une augmentation de leurs salaires en raison du coût élevé de la vie au Liban, suite à la détérioration de la valeur de la monnaie nationale d'environ 90 %, depuis fin 2019, par rapport au dollar.
Le 26 septembre, le Parlement libanais a approuvé le budget 2022, avec la modification du taux de change du dollar douanier de 1 500 à 15 000 livres.
Selon un communiqué publié par le bureau de presse du président du Parlement, l'un des temps forts du budget général est l'augmentation des salaires des employés civils et militaires du secteur public, des retraités et des contractuels, avec une double augmentation du salaire de base.
Source : AA