Kenya : Ultimatum de 14 jours à l'ONU pour fermer les camps de réfugiés

Les camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma constituent une menace pour la sécurité du pays, selon le ministère de l'Intérieur kenyan.

Le Kenya a donné, mercredi, un ultimatum de 14 jours à l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés pour l'élaboration d'un plan en vue de la fermeture des camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma, a tweeté le ministère kenyan de l'Intérieur, affirmant que toute négociation ultérieure était exclue.

Le journal kenyan Star Newspaper a cité le ministre kenyan de l'Intérieur, Fred Matiang'I, et d'autres représentants du gouvernement, qui ont déclaré que cette décision avait été prise en raison des "menaces terroristes planifiées depuis les camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma".

Ils ont également déclaré que le Kenya et la Somalie n’entretenaient aucune relation diplomatique justifiant la poursuite de l'accueil des réfugiés dans ces camps.

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a rapidement répondu, mercredi, au ministère de l'Intérieur, mettant en garde contre la catastrophe que représenterait l'expulsion des réfugiés des camps de Dadaab et de Kakuma, qui comptent respectivement 218 873 et 196 666 réfugiés.

"Le HCR a été informé par les autorités kenyanes de leur intention de fermer les camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma à brève échéance. Cette décision aurait un impact sur la sécurité des réfugiés au Kenya, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement. Par conséquent, le dialogue avec les autorités kenyanes se poursuivra sur cette question", a précisé le HCR.

Ce dernier a, dans un communiqué, exhorté le gouvernement kényan à veiller à ce que toute décision prise puisse permettre de trouver des solutions adaptées et durables et à ce que les personnes qui requièrent encore une protection puissent être protégées.

Le pays d'Afrique de l'Est a annoncé son intention de fermer le camp de réfugiés de Dadaab en novembre 2016, prévenant que le camp constitue une menace pour la sécurité du peuple kényan.

Le Kenya a affirmé que les terroristes d'Al-Shabaab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont attaqué l'université de Garissa, tuant plus de 140 étudiants en 2015, avaient bénéficié de l'aide de sympathisants établis dans le camp de réfugiés de Dadaab, ce qui constitue la principale raison de la fermeture.

Source : AA

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