La CEDEAO salue le dénouement de la crise au Burkina Faso

Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo, par ailleurs président de la République de Guinée Bissau, a salué dimanche soir, dans un communiqué, le dénouement de la crise au Burkina Faso qui s’est soldée par la démission du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, sans confrontation entre les unités militaires.

"Au nom de l'Autorité des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, je salue les différentes parties au Burkina Faso d'avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends", a déclaré Embalo dans un communiqué.

"Je prends note en particulier de la décision du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de Président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d'éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang", a-t-il ajouté.

Le président en exercice de la CEDEAO a également "applaudi" le peuple burkinabè tout en l’invitant à régler ses différends par le dialogue, et non par la violence.
Toutefois Embalo a déclaré : "j'exige des autorités burkinabés de respecter l'engagement pris avec la CEDEAO".

Il a souligné que dans le cadre de l'engagement de la CEDEAO pour la paix et la stabilité du Burkina Faso, une délégation de la CEDEAO se rendra au Burkina Faso le lundi 3 octobre 2022.

La délégation sera conduite par Suzi Carla Barbosa, ministre des Affaires étrangères de la Guinée Bissau et Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO. Elle comprendra également Mahamadou Issoufou, ancien Président du Niger et Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso et Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO.

Le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé vendredi par un groupe de militaires, a proposé, dimanche, sa propre démission, tout en posant sept conditions qui ont été acceptées par le capitaine Ibrahim Traoré, auteur du putsch, ont annoncé dans une déclaration, les médiateurs de cette crise.

L’une des conditions posées par Damiba était le respect des engagements pris avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à savoir le retour à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 à travers l’organisation d'élections.

Le capitaine Traoré assure l'expédition des affaires courantes de l'État jusqu'à la prestation de serment d’un nouveau président qui sera désigné par les forces vives de la Nation.

Traoré a également rencontré, dimanche soir, les secrétaires généraux des départements ministériels qu’il a invité à aller vite dans les dossiers urgents.

Les organisations régionales et internationales telles que l’union africaine et l’Union européenne ont réaffirmé leur attachement au chronogramme adopté par le Sommet du 3 juillet 2022 qui prévoit le retour à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024.

Source : AA

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